Et c’est parti pour un simulacre de plus ! On parle ici des élections sénatoriales qui vont avoir lieu à la fin de cette année. Ce sera en effet l’apothéose de cette succession de simulacres d’élections que l’on a organisé jusqu’ici. Le but étant de renforcer un peu plus les assises du HVM, le parti présidentiel. Un parti qui a été créé à partir de rien à la veille d’une élection présidentielle où le chef du parti en question a été choisi au dernier moment pour être le dauphin providentiel de l’ancien Président de la Transition. Là déjà, il a fallu à tout prix que le HVM s’impose et il le fit. Et comme on ne change pas les bonnes combines, il a continué avec les communales dernièrement durant lesquelles, un parti né hier a raflé la quasi-totalité des communes à Madagascar avec le résultat que l’on sait. En effet, les contestations post électorales ont atteint un record sans précédent mais là encore on a trouvé la parade. On a réorganisé les élections dans quelques communes et on a fait taire le reste. Voilà plusieurs communes à la tête desquelles siègent des Maires dans lesquels la population ne se reconnaît pas mais c’est le prix à payer si on veut continuer à bénéficier des aides de l’Etat.
Pour les sénatoriales, on ne fera pas exception. Personne n’est dupe et la combine est tellement évidente qu’on en aurait ri si la fin recherchée n’était pas aussi basse. Mettre en place des urnes dans chaque commune pour suivre une soi- disant législation fantôme, de qui se fout-on ? On voit venir l’intimidation à peine voilée et le sort réservée à ceux qui oseront sortir du rang. Ainsi, il est assuré que le HVM raflera le maximum de voix pour les prochaines sénatoriales. Le contraire relèverait d’une pure fiction mais on attend de voir. Dans tous les cas, il est clair que tout est maintenant mis en œuvre afin d’assurer au HVM cette stabilité qui lui fait toujours autant défaut près de deux années après la prise de pouvoir. Il est évident aussi que les hauts dignitaires du HVM n’ont aucun problème avec l’idée de triompher sans aucune gloire à tout le temps vouloir vaincre sans le moindre péril. Une image peu reluisante pour la classe politique malgache qui ne brille pas déjà par son sens de l’honneur.