On ne peut actuellement faire une impasse sur les attentats de Paris qui ont eu lieu le 13 Novembre dernier. Où que vous alliez, vous ne pouvez y échapper. A la maison, aux infos, et surtout, surtout sur les réseaux sociaux. Alors là, la polémique enfle. On y voit même que les Malgaches sont divisés quant à l’attitude à adopter face à ces attentats.

En effet, les avis divergent et chacun met un point d’honneur à défendre sa position à grand renfort d’arguments humanistes, sentimentaux et religieux c’est selon. Dans tous les cas, le ton a tendance à monter et on ne s’épargne pas des injures au milieu des commentaires aussi enflammés les uns que les autres. Ainsi, il y  a ceux qui condamnent fermement ce qui s’est passé et estime que tous les musulmans sont condamnables pour leur tendance extrémiste. Certains reposent leur argument sur le fait que les chrétiens eux ne ressentent pas ce besoin compulsif de tuer pour asseoir leur religion. Ou bien s’ils l’ont fait, ce fut au Moyen Age en tout cas, plus dans notre ère.

Pour en revenir aux Malgaches, nombre de nos compatriotes sont tout simplement frustrés par la situation. Certains s’étonnent des réactions et des mesures radicales pour 130 morts  alors qu’ici, sur notre propre pays, des centaines de personnes meurent tous les ans de la famine, de l’insécurité et de la pauvreté en général sans que personne ne s’en émeuvent ?

Il y a enfin ceux qui ont ce que la partie adverse appelle « le complexe du colonisé ». Ceux qui répondent aux précédents qu’ils sont sans cœur, bornés et sauvages. « Comment peut-on être aussi indifférents à une telle horreur ? Il faut faire ceci, il faut faire cela, que peut on faire ? ».

Et on se crêpe le chignon et on veut paraître plus intelligents que son adversaire et on mesure la gravité des problèmes à l’aune des réactions suscitées par le nombre de morts. On perd de vue la signification de la valeur véritable de la vie, où que se joue un drame…