Commune Urbaine d’Antananarivo

Les Ravalomanana cavalier seul

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Suite à l’échec de la passation de service entre Lalao Ravalomanana et le colonel Ramiaramanana Joseph, ils ont été convoqués auprès du préfet de police de la ville d’Antananarivo. La maire entrant n’a pas répondu à l’appel, démontrant par la même occasion sa volonté de s’émanciper de toutes formes de tutelle.

La scène entre les Ravalomanana et le colonel Ramiaramanana Joseph hier à l’hôtel de ville ressemble plus à une vulgaire querelle entre petites gens dans les marchés qu’à une discussion entre des gens civilisés éduqués. L’un comme l’autre a répondu et réagi aux provocations du camp d’en face comme des écoliers dans une cour de récré. Certains se sont amusés en voyant la scène, d’autres ont été dégoûtés de la politique. Cette scène ternit l’image de la politique et conforte l’idée que  tout n’est que question de siège.

Cette scène n’est que broutille face à ce qui s’en est suivi. La maire entrant et le PDS sortant ont été convoqués auprès du préfet de police de la ville d’Antananarivo. Le but étant d’arrondir les angles et d’apporter de plus amples explications sur cette question de notification qui divise et déchire les deux camps. Comme à son accoutumée, Lalao Ravalomanana et son équipe ne sont pas venus au rendez vous. Ce rendez vous manqué est plus important que la querelle de lavandière à l’hôtel de ville.

A travers ce geste, Lalao Ravalomanana et son équipe entendent faire cavalier seul dans la gestion de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Ils veulent faire fi de l’existence d’une autorité de tutelle dans tout ce que les dirigeants de la commune veulent entreprendre. Et pour rappel, cette tutelle n’est pas seulement administrative, elle est également technique et financière. Pour le cas de la Commune Urbaine d’Antananarivo qui a un statut particulier et qui est particulier vu son statut, il y a sûrement une tutelle politique.

Le régime actuel aura fort à faire pour les projets de développement dans la capitale. Il marchera sur une lame de rasoir avec les Ravalomanana à la tête de l’exécutif communal et à la tête du conseil municipal. L’accomplissement des projets présidentiels et des projets communaux risque d’être difficile vu le contexte politique qu’est la cohabitation au niveau communal et national. Les alliances et les rapprochements se feront au gré du vent entre le HVM et le TIM, bref, l’amour vache.