Début de calvaire

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La pluie n’est qu’à ses débuts. Les gouttes de ces derniers jours ne sont qu’un avant goût de ce qui va se passer dans un futur proche. La saison cyclonique débute officiellement vers mi-novembre de cette année. Mais les affres de la tombée des pluies commencent déjà à se faire ressentir au niveau de la population, notamment celle la plus vulnérable. Que faire ? Où aller ? Où se plaindre ? Autant de questions qui traversent les esprits en ébullition en cette période de marasme politique et d’incertitude économique.

A chaque saison de pluie, on dit toujours que les habitants des bas quartiers sont les principales victimes. Ils sont victimes de l’inondation ou de la montée des eaux. Mais d’une façon subjective, tout le monde est victime, qu’ils habitent les bas quartiers, dans les hautes villes ou dans les moyennes cités. Rares sont ceux qui ne seront amenés à plonger les pieds dans les eaux stagnantes de la ville des mille comme c’est principalement le cas à Anosy ou à Besarety.

Et si l’on fait un retour en arrière, on est surtout victime de notre propre turpitude. Ce geste anti-écologique, ce geste antipatriote, ce geste incivique est principalement à l’origine de la montée des eaux. Depuis le début d’année, la plupart des citoyens n’hésitent pas, toute honte bue, à jeter n’importe où et n’importe quand ses déchets. Une fois que ces déchets, surtout les plastiques supérieurs à 50 microns, atterrissent dans les canaux d’évacuation ou dans le canal Andriantany, on connait la suite.

Il est indéniable que la venue de la saison des pluies est une aubaine, une manne tombée du ciel pour les agriculteurs. La saison agricole débute avec le début  des pluies. Cependant, elle marque également le début du calvaire de la population dans les grandes villes. Les embouteillages sont plus que monstrueux, et l’on ne parle plus des diversités de senteurs dans les taxis-be…à la boue qui colle à la peau, aux maladies diarrhéiques qui frappent en intensité, aux glissements de terrain qui ramènent parfois des morts, etc.