Dettes

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Dettes

Ces quatre dernières années, le pays s’est surendetté. Parallèlement, les richesses nationales sont bradées directement ou indirectement comme tel est le cas des sociétés d’Etat dont la Jirama ou Air Madagascar. On se gargarise d’avoir la confiance de la communauté internationale alors que la population croupit dans une pauvreté sans cesse grandissante.

Les dirigeants actuels ne cessent de se prévaloir d’avoir la confiance de la communauté internationale qui leur ouvre la porte aux capitaux et aux financements étrangers. Or, ces financements risquent d’assujettir encore plus la population malgache au remboursement de dettes inconsidérées. Ces financements vont-ils être réellement utilisés à des fins de développement ou plutôt servir à combler le gap dans des budgets où des sommes importantes ont été détournées ? La question est légitime compte tenu de tous les détournements qui ont été portés sur la place publique ces derniers mois.

Au-delà de ces détournements, de nombreuses questions concernant des sociétés d’Etat restent en suspens. Qui est responsable de la faillite d’Air Madagascar pour laquelle  une dette de 303 milliards ariary a été contractée pour payer des arriérés cette année ? Où sont passées les recettes de la vente du Boeing qui a été cannibalisé pour être transformé en marmites à Ambatolampy ?

450 milliards ariary : tel est le montant requis pour la réhabilitation de la Jirama, désormais réduit à être simple distributeur d’électricité car elle n’en produit presque plus. Sur 115 centrales thermiques, seulement 15 sont approvisionnées en huile lourde par Tsimiroro. Comment peut-on tolérer que les 100 autres fonctionnent avec du carburant acheté plus cher que le prix de l’électricité vendu au consommateur ?

La vente de terrains domaniaux aux étrangers est une autre affaire. Le cas de la vente de l’arboretum d’Ambatobe en est une illustration flagrante.

Le plus surprenant est de voir que la situation qui prévaut laisse de marbre la plupart des députés et des sénateurs. Combien d’entre eux ont demandé au chef de l’Etat la redevabilité de ses fréquents voyages à l’étranger ? Qui parmi eux ont demandé la destination des fonds empruntés récemment à la Deutsche Bank ?

La reconnaissance internationale est sans nul doute une porte ouverte sur les financements extérieurs. Mais quels en ont été jusqu’ici, les retombées pour la population qui ne cesse de s’embourber dans la misère ? Force est de constater que ces 4 dernières années, le pays s’est surendetté sans qu’on connaisse vraiment la destination des fonds empruntés, les richesses nationales sont vendues à qui mieux-mieux tandis que la population continue à mourir à petit feu.

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