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Elections sénatoriales

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Elections sénatoriales

Pour le Président du parti Malagasy Miara Miainga, Hajo Andrianainarivelo, la tenue des élections sénatoriales le 29 du mois de décembre n’est pas conforme aux idées de décentralisation véhiculées par le régime actuel. Il ne s’agit que d’un moyen pour le régime actuel de renforcer son pouvoir dans le but de faire face à une Assemblée Nationale qui gêne.

« Concernant les élections sénatoriales, les pressions exercées à l’endroit des grands électeurs actuellement et les futures pressions qui seront exercées à l’endroit des sénateurs sont tout à fait contraires au concept de décentralisation ». Tels sont les propos de Hajo Andrianainarivelo, président du parti Malagasy Miara Miainga lors d’un entretien hier. Il affirme alors que la responsabilité reviendra aux grands électeurs et aux futurs élus si les affaires nationales ne tournent pas après les élections sénatoriales qui sont plus que jamais bâclées.

Pour appuyer ses dires, Hajo Andrianainarivelo rappelle que la raison d’être de la chambre haute est de représenter non seulement les organisations économiques et sociales, mais surtout les collectivités territoriales décentralisées dont les régions et les provinces. Or, les maires et les conseillers sont les seuls et uniques grands électeurs lors des futures sénatoriales. Le futur Sénat ne représentera donc que les communes, les régions et les provinces n’ont pas leur mot à dire. Pour le président du parti MMM, l’organisation à la hâte des sénatoriales constitue une manœuvre dilatoire de la part des dirigeants pour asseoir sa mainmise sur les affaires nationales. Le but des tenants actuels du pouvoir est de faire en sorte que le Sénat puisse contrebalancer l’Assemblée Nationale qui les gêne actuellement.

Réagissant sur la loi des finances initiales 2016, le numéro Un du MMM affirme que le manque de transparence dans son élaboration et le manque de débat avant l’adoption ne favorisent que les seuls intérêts des dirigeants. Or, un débat de fonds devrait y avoir lieu concernant cette loi des finances initiales complexe et quasi inamendable dont dépend la vie des 22 millions de Malgaches. Ce qui est étonnant dans cette loi, relève-t-il, est que les dirigeants multiplient les efforts et les mesures pour accroitre les recettes publiques tout en mettant en avant une croissance des dépenses toujours imprécises. Cet accroissement des recettes ne favorise donc que les seules dépenses des institutions en place, les projets de développement notamment dans le cadre de la décentralisation effective au niveau des communes étant écartés.

 Face à cette situation, le président du MMM incite la population à rester vigilante et à exiger une amélioration de la gouvernance et de la gestion des deniers publiques. La population est en effet un bailleur de fonds sur le plan national puisqu’elle paie ses impôts directs ou indirects. Elle a le droit d’exiger la transparence à tous les échelons de la gouvernance du pays. Plus encore, les dirigeants doivent faire montre de sagesse et d’abnégation face à la population. Devant les bailleurs de fonds, les dirigeants se plient en deux face à leurs conditions, notamment le renforcement de la lutte contre la corruption et l’amélioration de la gouvernance démocratique. Ils doivent faire de même face à la population et non pas l’ écraser alors qu’elle a déjà un genou à terre.

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