L’ancien président de la République, le professeur Zafy Albert s’en est allé pour rejoindre un monde meilleur. Il lègue toutefois un héritage au pays.

L’inhumation de Zafy Albert, ancien chef d’état malgache s’est déroulée samedi 21 Octobre. En hommage à sa mémoire, un deuil national a été observé. Malgré son passage controversé à l’époque à la tête du pays, Madagascar ressent aujourd’hui la perte d’un homme d’Etat, soucieux du respect de la loi et de la démocratie.

L’ancien Président Albert Zafy s’est distingué par ses actions. Les Mada- raids tant décriés qu’il avait effectués traduisaient sa volonté d’être toujours au plus près des réalités du pays et des problèmes du peuple. Mais le point le plus marquant qui l’a caractérisé a été son respect manifeste pour la Constitution. Respectueux de l’Etat de droit, il ne s’est pas opposé à l’Empêchement dont il a fait l’objet montrant ainsi à la face du monde qu’il n’était pas un homme aveuglé par le seul pouvoir et prêt à défendre ses propres intérêts.

La réconciliation nationale est un des sujets qui lui tenait le plus à cœur. Selon lui, cette réconciliation est la base même du développement d’une nation. Car avec une société pacifique, des habitants qui se respectent entre eux, une nation prospère peut être bâtie.
Il est donc du devoir des dirigeants et des générations actuelle et future de suivre ses pas et d’achever ce que le président Zafy Albert a commencé à construire.

Aujourd’hui, si nous évoquons le respect de la loi fondamentale, force est de constater que les dirigeants qui lui ont succédé n’ont pas suivi son exemple. Ces derniers ne prennent en compte ni l’autorité constitutionnelle, ni les décisions de l’Assemblée nationale. Ils bafouent également l’autorité de la Haute Cour Constitutionnelle et ne portent aucune considération aux décisions de l’assemblée nationale. Et malgré le fait que, selon l’article 45 de la Constitution, le chef d’Etat soit le garant de l’unité nationale, la réconciliation nationale ne semble plus être d’actualité. Madagascar est aujourd’hui une nation divisée où ni la confiance ni le respect ne trouve sa place.