Malagasy Miara Miainga

Pour le respect de la loi

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Le parti politique Malagasy Miara Miainga dirigé par Hajo Andrianainarivelo tire la sonnette d’alarme face au non respect de la loi par les dirigeants. Il rappelle à tout un chacun ses devoirs et obligations pour le développement du pays.

Hajo Andrianainarivelo n’est pas allé par quatre chemins lors de la conférence de presse qu’il a dirigée avec les députés élus sous les couleurs de son parti et les membres du bureau politique MMM. Il a dénoncé le non respect de la loi notamment de la part des dirigeants sur le cas du député Mara Niarisy élu à Ankazoabo Atsimo, l’éviction de la proposition de loi élaborée par les députés de son parti, le forcing dans l’adoption du projet de loi sur la CENI.

Dans toutes ces affaires, la loi n’est pas appliquée, constate ce parti politique. Pour le cas Mara Niarisy, son statut en tant que député de Madagascar n’a pas été respecté alors qu’il a des privilèges et des immunités définies par la loi. La situation est identique concernant la proposition de loi déposée par le MMM. Celle-ci a été jetée aux orties par l’exécutif alors qu’elle prévoyait une structure indépendante où les membres permanents seraient issus de la société civile.

Les affaires citées par le numéro Un du MMM ne sont que des exemples parmi tant d’autres sur le non respect de la législation en vigueur par le régime actuel. Or, ce n’est pas ce genre de gouvernance que le peuple a aspiré mettre en place suite aux différentes élections qui ont eu lieu dans le pays. Tout le monde doit être soumis aux mêmes lois, a rappelé Hajo Andrianainarivelo. C’est la condition sine qua non pour que le pays soit vraiment démocratique et respectueux de l’Etat de droit.

Par ailleurs, seul le respect de la loi est la condition primordiale pour que le pays et la population entrent dans la réconciliation nationale. La connaissance et la conscience que tout le monde est justiciable permettront d’atténuer les fossés entre les différentes couches sociales. A titre d’exemple, si un député commet une infraction, la loi doit être appliquée. Et si les bailleurs de fonds ne se bousculent pas pour venir dans le pays, il y a une raison derrière cela, a rappelé le leader du MMM.

Face à la situation actuelle donc, Hajo Andrianainarivelo demande « où va le pays  actuellement ? ». D’ailleurs, il n’est pas le seul à poser cette question. Elle pend au bout des lèvres de tous les citoyens face à l’empressement de l’exécutif à faire voter le projet de loi sur la CENI, les abus militaires dans le cadre de l’opération Fahalemana, la non réhabilitation des routes, etc. Autant de situations qui laissent les citoyens sur leur propre faim alors qu’il est prévu que tout le monde a le droit de tout savoir au nom de l’intérêt supérieur de la démocratie.