Opposition à l’Assemblée nationale

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Opposition

La demande du parti VPM/MMM à occuper le siège du parti de l’opposition à l’Assemblée Nationale se trouve actuellement à la Haute Cour Constitutionnelle Ambohidahy. Cette dernière n’a pas encore publié sa décision sur la question et on ignore la date de publication.

3 grands dossiers en instance. C’est ce qu’on peut lire sur le site internet de la HCC. Il s’agit de la loi n°2016-037 relative à la Réconciliation Nationale, une saisine du Président de l’Assembée Nationale en date du 14 décembre 2016, demandant l’Avis de la Cour sur le fait d’inclure les Présidents des Commisssions « Défense » et « Sécurité Publique » de l’Assemblée Nationale comme membres de droit du Haut Conseil de la Défense Nationale et enfin, la saisine du Président de l’Assemblée Nationale en date du 14 décembre 2016, demandant l’Avis de la Cour sur la demande du parti VPM/MMM à occuper le siège du parti d’opposition à l’Assemblée Nationale.

Concernant cette dernière affaire, personne ne sait la date où les hauts conseillers vont rendre leur décision. Dépêchés à la Cour d’Ambohidahy, les journalistes n’ont pas pu obtenir de réponse sur le délai imparti aux hauts conseillers pour prendre leur décision. Aucun responsable n’est venu travailler hier. Pourtant, cette affaire est d’une importance capitale pour cette année. L’institution de l’opposition de façon officielle au sein de l’Assemblée Nationale constitue en effet un grand pas vers le renforcement de la démocratie dans le pays.

Pour rappel, le 17 septembre 2014, la HCC a publié un avis sur le cadre institutionnel d’exercice du statut de l’opposition. La cour d’Ambohidahy a affirmé  que « L’opposition est essentiellement représentée par l’opposition parlementaire constituée par l’ensemble des partis politiques qui ne forment pas la majorité parlementaire ». Elle a expliqué que dans le cadre d’un régime d’inspiration parlementaire comme à Madagascar, une démocratie est un Exécutif appuyé sur la Nation et contrôlé par une opposition parlementaire ; que l’opposition parlementaire est au cœur du jeu démocratique et de l’équilibre des pouvoirs ; qu’outre sa fonction de représenter la minorité du corps électoral, la raison d’être de l’opposition parlementaire est de contrôler le Gouvernement et la majorité parlementaire qui le soutient, de leur apporter la contradiction et de proposer des solutions politiques alternatives ; que l’opposition parlementaire a vocation à exercer un contre-pouvoir politique, qui tire sa légitimité du suffrage populaire.