Par accident

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Manifestations de rues contre les délestages, vindictes populaires, hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires, autant de preuves irréfutables que les dirigeants ne se sont pas préparés à gouverner le pays. Leur objectif principal demeure la prochaine présidentielle.

La coupe est pleine pour le citoyen lambda. Les délestages se durcissent faute de bonne gouvernance. Les vindictes populaires sont courantes dans la capitale comme dans les régions à défaut de confiance de la population envers les dirigeants. Les dahalo dictent leur loi dans les communes enclavées. Les prix des denrées alimentaires connaissent une hausse vertigineuse, le prix du riz entre autre. C’est la première fois dans l’histoire du pays que le kilo du riz, l’aliment de base, atteint les 10 000 Fmg dans la capitale, à Fort Dauphin, il avoisine les 17 500 Fmg. Le coût de la vie atteint des sommets tandis que le pouvoir d’achat stagne.

Pourtant, malgré les sonnettes d’alarme tirées sur tous les fronts, il semble que les dirigeants soient occupés ailleurs. Aucune mesure concrète n’a été prise pour contrecarrer cette hausse du coût de la vie. Aucun projet n’a été initié par les responsables étatiques, la justice et les forces de l’ordre pour conquérir la confiance de la population, et mettre ainsi fin à la justice populaire. Les responsables de la Jirama ne procèdent aux réparations nécessaires qu’après les manifestations de rues qui naissent spontanément ici et ailleurs.

Face à la situation délétère dans le pays, d’aucuns soutiennent que les dirigeants sont arrivés là où ils sont par accident. Ils ne se sont pas préparés à gouverner, d’où leur manque de capacité à prévoir, anticiper et agir sur le présent comme pour l’avenir. Ce sont les évènements qui dictent leurs actes et non le contraire. De plus, ils se focalisent surtout pour se maintenir au pouvoir durant le prochain mandat. Tous les efforts sont concentrés là-dessus. La machine administrative a été orientée dans ce sens depuis longtemps, notamment après l’allongement du mandat des membres de la haute cour constitutionnelle de 9 ans, soit jusqu’en 2022.

Il est donc vain d’attendre ou de souhaiter qu’un quelconque développement ou une évolution positive de la qualité de la vie dans le pays. Rien ne va plus, la vie va de mal en pis.