Peur

0
Peur

Le régime HVM a peur de la mise en place officielle d’une opposition parlementaire, et par la même occasion d’un débat démocratique imposé par la loi. Il n’est pas non plus très enclin à appliquer les lois en vigueur de peur de toucher à des intérêts particuliers. Par ailleurs, il ne cherche pas de solutions pour alléger les souffrances que la population endure au quotidien.

Le débat entre le chef de l’opposition officielle et le premier ministre n’a pas eu lieu. Le locataire de Mahazoarivo n’a pas donné suite à l’invitation de Hajo Andrianainarivelo à un débat démocratique conformément à l’article 23 de la loi n°2011-013 sur le statut de l’opposition et des partis de l’opposition. Cet article stipule, je cite : « Il est institué, un débat démocratique entre le Chef de l’opposition officiel et le Premier ministre tous les troisièmes vendredi du mois de janvier et le premier vendredi du mois de juillet. En outre, un débat périodique est organisé entre le Chef de l’opposition officiel et les membres du Gouvernement, et qui sera transmis sur les Chaînes de média publiques”, fin de citation. Mais le premier ministre a préféré prendre la poudre d’escampette face un adversaire de taille.

Le régime actuel se défile en persistant à retarder davantage la mise en place de l’opposition parlementaire, au sein de l’Assemblée Nationale. Cette peur se justifie par le fait que l’opposition dont la protection est garantie par la Constitution, puisse demander des comptes au régime actuel. Pourtant, la fonction principale de l’opposition est justement d’apporter des contradictions au régime en place, d’avancer des alternatives politiques aux citoyens. Une situation réfutée par les dirigeants dont la machine déjà en branle a comme visée politique les prochaines élections présidentielles.

Face à cette visée politique, les lois ne sont plus respectées, la Constitution est bafouée. Les dirigeants ont entamé la manœuvre par la modification en catimini du règlement intérieur de la Haute cour constitutionnelle. En maintenant à leur place les hauts conseillers qu’ils ont sous leur coupe, les dirigeants actuels espèrent se maintenir au pouvoir contre vents et marrées au moins jusqu’en 2023. Le développement du pays est complètement occulté face à ces calculs politiques politiciens. Madagascar étant déjà un pays fragile à cause du changement climatique, les dirigeants ne se bousculent pas pour trouver des solutions face aux maux qui rongent le pays. Comme tout citoyen lambda, ils attendent la pluie et les mannes tombent du ciel.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici