Alors même que les résultats provisoires ne sont pas proclamés, le parti présidentiel qui a raflé le maximum de sièges au sein du Sénat est déjà en proie à une guerre intestine. La présidence du Sénat en est la cause. Il s’agit d’un poste non seulement de prestige mais également stratégique sur l’échiquier politique nationale.
La Commission Electorale Nationale Indépendante n’a pas encore procédé à la proclamation des résultats provisoires des sénatoriales. Il reste encore une poignée de bureaux de votes qui n’ont pas encore transféré les résultats des élections. Mais plus de 90% des résultats sont déjà entre les mains de la commission électorale actuellement. Les membres du parti présidentiel ont déjà débouché le champagne. C’est une victoire qui mérite d’être fêtée par les membres du HVM puisqu’ils maîtrisent désormais la majorité dans la chambre haute.
Face à cette victoire écrasante, la guerre intestine fait rage au sein des membres du parti présidentiel. Lutte d’influence en tous genres sera le lot quotidien des présidentiables du parti jusqu’au vote par les futurs membres du Sénat de son président. Mais actuellement, des noms sortent des coulisses de la politique et se positionnent déjà en tant que présidentiables de la chambre haute. Ainsi, Kolo Roger et Rivo Rakotovao se positionnent déjà dans les starting blocs de la course au perchoir du palais de verre Anosy.
Pour l’heure, les ténors du HVM ne soufflent mot sur la présidence du Sénat. En tout cas, il est certain que le futur propriétaire du perchoir du palais de verre Anosikely sera de couleur bleu HVM. D’après certains membres du parti, le futur président de la chambre haute doit faire l’unanimité non seulement au sein du parti mais également entre les membres élus de la chambre haute ainsi que des futurs sénateurs nommés. Ceci étant, l’aval du fondateur du parti devenu Président de la République sera incontournable. L’essentiel affirme ce membre du HVM est qu’il doit faire l’unanimité.
Les résultats provisoires des sénatoriales seront proclamés le 10 janvier prochain par la CENI. Il n’y aura aucun changement majeur concernant les élus. En tout cas, ce scénario emprunte le même chemin que le TIM avant sa chute. Le parti de l’ancien Président Marc Ravalomanana était majoritaire partout, depuis les communes, en passant par les régions et l’Assemblée Nationale, jusqu’au Sénat. Cette situation n’a pourtant empêché sa chute vertigineuse, poussée une volonté populaire assoiffée de changement.