Depuis le début de cette seconde session ordinaire de l’Assemblée Nationale, l’absentéisme au sein de cette chambre ne cesse d’augmenter. Or, une séance questions – réponses entre le gouvernement Ravelonarivo et les députés a lieu ce jour. Un test grandeur nature pour la majorité présidentielle grâce au mémorandum de stabilité.

Sauf changement de dernière minute ou absence volontaire des membres du gouvernement, une séance questions – réponses entre ceux-ci et les députés a lieu ce jour à l’hémicycle de Tsimbazaza. Pour certains, cette rencontre serait houleuse et électrique eu égard à la situation sociopolitique morose actuelle. Pour d’autres, elle serait tout simplement une simple formalité étant donné le fait que le régime actuel possède la majorité parlementaire. Quoi qu’il en soit, rien n’est acquis car depuis l’ouverture de la seconde session ordinaire, le taux d’absentéisme au sein de la chambre basse ne cesse de défrayer la chronique.

Or, des sujets chauds devraient être abordés lors de cette rencontre. Tel est le cas entre autre de l’insécurité urbaine comme rurale, particulièrement l’insécurité dans le Sud. Les sempiternels problèmes des délestages ou des pannes techniques ponctuelles devraient aboutir à des échanges plutôt corsés. La corruption galopante au sein de l’exécutif et tous ses démembrements ainsi que le manque de transparence devrait également déboucher à des joutes sans précédent. L’état des routes nationales, régionales et communales doit aussi faire l’objet d’un échange mouvementé entre les deux parties.

Cette journée ainsi que le futur vote du projet de loi des finances prouvera vers qui penchera, cette fois ci, la majorité parlementaire. Le taux d’absentéisme élevé constitue d’ores et déjà une preuve que cette majorité penche du côté de l’opposition qui joue la carte de la chaise vide. Ce taux d’absentéisme ne cesse en effet de s’accroitre et ce malgré les nombreuses recommandations du bureau permanent de la chambre basse et son président. Le principal enjeu de cette majorité est de jouer le rôle de contre-pied d’un futur Sénat largement dominé par le régime HVM. D’ailleurs, en cas de navette entre les deux chambres lors d’un vote d’une loi, le dernier mot appartiendra toujours à l’Assemblée Nationale.