Revue à mi-parcours du mandat présidentiel

Un bilan négatif

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Un bilan négatif

Le bilan à mi-parcours du mandat présidentiel est négatif tant sur le plan économique, social que politique. La situation est dramatique, souligne l’observatoire de la vie publique  SEFAFI, dans un communiqué qu’il vient de publier.  Il est temps pour les dirigeants de multiplier les efforts et de redresser les torts auxquels ils ont eux-mêmes contribué, fait –il valoir.

Le bilan du régime est loin d’être probant, le bilan à mi-parcours du mandat présidentiel est négatif souligne le SEFAFI ou l’observatoire de la vie publique dans son dernier communiqué. Sur le plan social, le Sefafi remarque que le pouvoir d’achat de la majorité se dégrade continuellement et les inégalités se creusent davantage, la corruption se généralise dans tous les secteurs de la vie nationale, l’insécurité règne que ce soit l’insécurité physique de la population qui est victime de vols, d’agressions, de kidnappings et de meurtres dans les villes comme dans les campagnes ; l’insécurité  alimentaire, surtout dans les régions du sud, dont sont victimes des centaines de milliers de concitoyens et l’insécurité juridique, qui s’épanouit en particulier dans les tribunaux où les droits sont systématiquement bafoués par le pouvoir de l’argent.

Sur le plan économique, le constat du Sefafi est identique. Les investissements privés et les Investissements directs étrangers (IDE) se font rares selon lui, alors que le chômage et le sous-emploi, notamment des jeunes, n’arrêtent pas de progresser.  En matière d’énergie, la Lettre de Politique Énergétique 2015-2030 a été publiée en grandes pompes. Une année plus tard, on n’en voit ni la stratégie d’application ni le début de mise en œuvre. On se fourvoie encore dans les pratiques mafieuses et les solutions à court terme, précise le SEFAFI. Une loi sur le Partenariat Public Privé a été votée : elle contourne les dispositions des règles de passation des marchés publics et ne fait que renforcer la concentration des pouvoirs au niveau de la présidence, souligne-t-il. L’Agence Malgache de Développement économique et de Promotion des entreprises (AMDP), dont la création a été annoncée récemment à Paris, va aussi dans ce sens.

Sur le plan politique, le Sefafi réitère que le président de la République s’ingère dans tous les secteurs, faisant fi des attributions des départements ministériels et des procédures, s’arrogeant le droit de déterminer – seul – les priorités, aux dépens de la population et de l’économie. La démocratie n’est qu’un slogan regrette-t-il car tout se décide en haut lieu et le plus souvent par une seule personne avec un semblant de dialogue et de concertation. Les institutions censées jouer le rôle de contre-pouvoir se détournent de leurs véritables missions. L’Assemblée nationale se fait plutôt l’avocat de l’exécutif, si elle ne se vend au plus offrant, et souffle ainsi le chaud et le froid. Considérée comme le quatrième pouvoir, la presse ne sera plus en mesure d’informer le public, avec le nouveau code de la communication, notamment sur les dérives ou les malversations. La décentralisation marche à reculons et l’on ne semble pas déterminé à avancer dans sa mise en place effective, poursuit l’observatoire de la vie publique. Selon lui, il est temps pour nos dirigeants de multiplier les efforts et de redresser les torts auxquels ils ont eux-mêmes contribué.