Sénat

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Le nombre de membres du Sénat est connu : 63 membres dont 42 sont élus et 21 nommés par le Président de la République. Ce dernier n’aura qu’à faire élire 11 sénateurs pour avoir la majorité au sein de la chambre et verrouiller ainsi l’appareil étatique.

Le conseil des ministres d’hier a enfin tranché concernant le nombre de membres du Sénat. Au final, il a arrêté les membres au nombre de 63. 42 d’entre eux seront élus au suffrage universel indirect, c’est-à-dire par les grands électeurs qui ne sont que les maires et les conseillers municipaux. La date de cette élection a même été fixée pour le 29 décembre prochain.

Par ailleurs, 21 sénateurs seront nommés par le Président de la République. Un privilège qui lui est conféré par la Constitution dans son article 81. Cet article dispose : « Le Sénat représente les Collectivités Territoriales Décentralisées et les organisations économiques et sociales. Il comprend, pour deux tiers, des membres élus en nombre égal pour chaque Province, et pour un tiers, des membres nommés par le Président de la République, pour partie, sur présentation des groupements les plus représentatifs issus des forces économiques sociales et culturelles et pour partie en raison de leur compétence particulière ».

Au vu de la composition des membres du Sénat, le Président de la République et fondateur du parti HVM n’aura plus qu’à faire élire 11 sénateurs pour avoir la mainmise sur la chambre haute. Avec au moins 32 sénateurs, les projets et propositions de lois passeront comme une lettre à la poste où la maîtrise du bureau permanent de celle-ci. Plus encore, il aura également son mot au cas où il y a une navette entre les deux chambres.

Si le HVM a une mainmise sur le Sénat à l’issue des sénatoriales du 29 décembre prochain, le Président de la République verrouillera l’appareil étatique. Il a déjà une majorité, même vacillante, au sein de l’Assemblée Nationale, il a des entrées au sein de la Haute Cour Constitutionnelle, il est le garant de l’indépendance de la justice et président du Conseil Supérieur de la Magistrature, il a eu son mot à dire concernant la composition des membres de la Cour Suprême. Il ne lui reste plus que la mise en place de la nouvelle CENI dont il a un représentant pour se frayer un boulevard vers un second mandat en 2018.