Situation sociale

De grève en grève

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De grève en grève

Les employés d’Air Madagascar sont entrés en grève depuis hier. Ils réclament l’application de la décision de justice qui réintègre les employés licenciés. La grève se durcira tant qu’aucune solution concrète n’est  adoptée. La situation est identique pour le syndicat des inspecteurs du travail et des lois sociales.

Après plusieurs semaines d’hésitation, les employés de la société d’Etat Air Madagascar  ont débrayé depuis hier, conformément au préavis de grève. Ils réclament l’application de leurs droits sociaux ainsi que la réintégration des employés licenciés de façon controversée.

“Il ne s’agit pas tout simplement d’une lutte des membres du syndicat. Nous lançons un appel à tout un chacun, à celui qui se sent concerné par la mise à mort indirecte de la compagnie, de resserrer les rangs. Je tiens à préciser la légalité de notre mouvement. Pendant les mouvements que nous avons organisés, le conseil d’arbitrage n’a rien donné de positif. Nous avons également un accord avec le conseil d’administration d’Air Madagascar, nous avons fixé un délai de 2 semaines. Nous avons respecté notre engagement, et cela fait actuellement un mois que nous demandons une table ronde mais en vain. Nous nous sommes convenus que si l’un ou l’autre partie ne respecte pas ses engagements à travers le MOU, la mise en place de la bonne gouvernance, nous avons légalement le droit d’entrer en grève », a fait valoir Rado Rabarilala, pilote d’Air Madagascar.

Selon les informations recueillies, la transparence n’est pas le maître mot dans la gestion de cette société d’Etat. Le plan de redressement de la société demeure flou pour tous les employés. D’ailleurs, ces employés estiment qu’il  ne s’agit pas d’un plan de redressement mais d’un plan de mise en faillite au vu de la situation actuelle.

La grève est prévue se durcir et de nombreux employés vont resserrer les rangs à compter de ce jour.

 La situation est identique chez les inspecteurs du travail et des lois sociales.

“Nous sommes au courant des plaintes des usagers du service public de l’inspection du travail. Mais on ne peut rien faire, on a les pieds et poings liés. Si les travailleurs veulent déposer une plainte, les inspecteurs du travail ne peuvent traiter aucun dossier tant qu’ils n’ont pas un ministère de rattachement. C’est pour cette raison qu’on ne cesse de réclamer l’adoption d’un décret mettant en place le ministère du travail et des lois sociales », a expliqué Hanitra Razakaboana, présidente du syndicat des Inspecteurs du travail.

Les grèves foisonnent actuellement. Aucune réponse positive n’a été émise jusqu’à maintenant de la part des dirigeants. Cette fin de semaine s’annonce des plus mouvementée, notamment à l’approche de la commémoration des évènements du 13 mai qui tombe un vendredi 13.