Transport aérien

Madagasikara Airways décolle

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Un nouveau transporteur aérien entre en lice dans le ciel malgache. Il s’agit de Madagasikara Airways. Il desservira Antananarivo-Toamasina et Sainte Marie pour son premier envol.

En mauvaise posture. C’est ce qu’on peut dire de la situation actuelle de la compagnie aérienne nationale Air Madagascar. Elle se trouve dans une situation délicate notamment pour le nouveau directeur général. A peine nommé, il se voit déjà un nouveau concurrent privé œuvrer dans son sillage alors que le défi de redressement commence à peine.

Ce nouveau concurrent d’Air Madagascar se nomme Madagasikara Airways. Pour l’heure, aucun nom ne sort derrière cette compagnie. Mais une chose est sûre, il faut avoir les bras très longs pour pouvoir ouvrir une telle compagnie privée. Il faut avoir ses entrées au palais. En témoigne l’acquisition de l’ancien hangar de Tiko à Ivato par cette nouvelle compagnie aérienne, d’après une source avisée. C’est également le cas avec l’acquisition du marché de vol Antananarivo-Toamasina et Sainte Marie, des destinations très prisées parmi le réseau domestique.

Pour son premier envol, cette nouvelle compagnie utilisera un avion de type Embraer 120. Son principal défi est de gagner la confiance des usagers de ce type de service public. Pour ce faire, la nouvelle compagnie devra offrir un service de qualité exceptionnelle aux usagers et ne pas enregistrer des retards ou des annulations de vol en plus d’une capacité de transport de bagages en sus. Des tares qu’Air Madagascar a toujours à son actif jusqu’à maintenant malgré le dénouement de la situation.

En tout cas, la naissance inattendue de cette nouvelle compagnie conforte les rumeurs des derniers mois sur sa création. Des bruits ont en effet couru qu’il existe une volonté de mettre à genou la compagnie aérienne nationale pour laisser le ciel à une nouvelle compagnie aérienne dont les ficelles seraient tirées par le régime actuel.

Le nouveau directeur général d’Air Madagascar devra donc prendre en compte ce nouveau facteur dans ses calculs. Déjà qu’apporter du changement au sein d’une entreprise est mal vu et mal accepté par les employés, il devra négocier avec les dirigeants pour redresser la compagnie. Il portera seul le chapeau de l’échec du redressement tandis que la réussite sera le seul apanage des dirigeants qui ont su tirer leur épingle du jeu.