Une grève des transporteurs a paralysé hier la Zone Sud de la capitale. Les taxis-be reliant la capitale au District d’Atsimondrano et ses environs ont cessé leurs activités pour dénoncer les abus perpétrés par les éléments de la CIR ou Cellule d’Intervention Routière. Ils réclament ainsi la dissolution de cette dernière et menacent de continuer la grève si leur requête n’est pas satisfaite.
Des centaines de transporteurs regroupés au sein d’une vingtaine de coopératives reliant le centre Ville à la Zone Sud de la capitale se sont mobilisés ce jour pour dénoncer les abus perpétrés par la CIR ou Cellule d’Intervention Routière. Ils ont fait la grève à Ankadimbahoaka en bloquant la circulation. Selon eux, les éléments de la CIR soutirent de l’argent aux chauffeurs et quand ces derniers refusent de se soumettre à leurs exigences, ils les sanctionnent.
« Nous avons décidé de faire cette grève pour manifester unanimement contre la CIR. Les éléments de cette cellule nous réclament d’importantes sommes d’argent allant jusqu’à 60.000 ariary quelquefois. J’ai déjà été victime. Ils nous poursuivent en moto et on ne peut vraiment pas leur échapper », déplore Tojo Rabarison, transporteur sur la ligne F.
Ces transporteurs comptent reprendre le travail aujourd’hui mais si les éléments du CIR continuent de leur soutirer de l’argent, ils reprendront la grève.
Certains transporteurs ont même réclamé la dissolution de cette Cellule. Les associations de défense des consommateurs ont réclamé des solutions immédiates car les utilisateurs de taxis-be subissent de plein fouet cette grève des transporteurs. En raison de cette grève en effet, beaucoup se sont rendus à pied au travail. Interrogé par nos journalistes, un responsable de la CIR n’a pourtant pas daigné répondre à leurs questions.