Le mécanisme de transfert monétaire auprès des communes a été lancé hier. Cela ne déresponsabilise en rien les autorités soupçonnées de près ou de loin par les affaires de corruption qui ont défrayé la chronique.
Le mécanisme de transfert monétaire au profit des communes fait l’objet d’une refonte. L’objectif est le renforcement de la décentralisation. Cette réforme se fera sous l’égide de la Banque mondiale et du gouvernement allemand. Les problèmes soulevés avec le précédent transfert sont qu’ils étaient à la fois peu objectifs, opaques et imprévisibles. D’après la représentante résidente de la Banque mondiale, Coralie Gevers, il faut également renforcer la lutte contre la corruption.
La réforme du mécanisme de transfert monétaire s’avère ainsi primordiale pour limiter au strict minimum les cas de corruption d’Etat. Quoi qu’il en soit, cela ne déresponsabilise en rien les dirigeants des précédents cas de corruption. Questionné sur cette situation, le Premier ministre a renvoyé la balle à la justice. Je sais où vous voulez en venir puisque vous parlez de politique. Il faut laisser le Bianco et la justice faire son travail pour qu’on puisse savoir qui sont les fautifs et les auteurs, a fait valoir Solonandrasana Olivier Mahafaly.
Dans le cadre de cette réforme du mécanisme de transfert monétaire aux communes, la Banque mondiale a octroyé des subventions d’investissements aux communes à travers le Fonds local de Développement d’un montant de 12 millions de dollars. Toujours est-il que la question reste posée. Les effets escomptés seront-ils atteints avec les mêmes acteurs étatiques soupçonnés de détournement de deniers publics ? Une question à laquelle la représentante résidente de la Banque mondiale a répondu que ces cas de corruption ne doivent pas nous empêcher d’avancer vers la mise en place effective de la décentralisation.
La refonte du mécanisme de transfert monétaire aux communes signifie que le pays était encore au stade d’expérimentation pendant quatre ans. Des cas de corruption d’Etat ont été mis à jour sans qu’aucune mesure n’ait été prise par les responsables étatiques concernés. La réalisation de la décentralisation effective constitue pourtant une des clés du développement du pays.