Affaire Quartz de 18 tonnes

Mauvaise image du secteur minier

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Des traces des 18 tonnes de pierre précieuses subtilisées à un opérateur économique, alors qu’elles se trouvaient dans l’enceinte d’un département ministériel, auraient été découvertes.

Dans le silence absolu des responsables ministériels et étatiques, qui se trouvaient être les « gardiens de la chose » au moment du vol, ce sont les journalistes qui ont dévoilé de informations sur le sort des 18 tonnes de pierres précieuses volées dans la cour du Ministère des mines. D’après ces informations, ce serait un autre opérateur économique, une femme proche de la présidence de la République et du Chef de la Région Bongolava, qui aurait fait main basse sur les pierres.

La victime du vol, elle, affirme connaître la dame ainsi soupçonnée. Elle a également fait savoir qu’elle a déjà entamé des démarches administratives pour trainer les responsables en justice, mais jusqu’à présent, elle a été la seule à avoir été auditionnée, la police des mines, responsable de la garde des pierres, n’a toujours pas été convoquée quant à elle.

Cet opérateur économique qui a en sa possession tous les papiers attestant légalement sa propriété craint une complicité en haut lieu, le premier responsable de la police des mines et celui de la Région étant tous les deux des magistrats, selon elle.

Dans tous les cas, plus on en découvre sur l’affaire et face au silence persistant de la part des responsables du gouvernement, plus l’image du secteur minier et celle de l’Etat se trouvent compromises. Comment en effet investir en toute confiance dans un climat aussi incertain et dans lequel il ne faut pas seulement se méfier des bandits mais aussi de ceux qui sont censés protéger les personnes et leurs biens ? Quelle image peut-on véhiculer aux yeux des investisseurs étrangers sur lesquels nous lorgnons autant si ce n’est celle d’un gouvernement peu fiable, incapable de fournir le minimum en matière de sécurité ?