Baisse du taux de création d’entreprise

Hausse des impôts et insécurité juridique pointées du doigt

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Le taux de chômage est toujours alarmant à Madagascar. Le nombre de créations d’entreprises, donc d’emplois, demeure largement faible comparé aux demandes.  Pourtant, l’Etat a encore décidé de faire payer des impôts aux entreprises nouvellement créées. A cela, s’ajoute une hausse généralisée des impôts que les entreprises doivent payer chaque année.

Un cabinet de recrutement dans la capitale reçoit environ 10 à 20 demandes d’emploi par jour.  En 2014, ce centre arrivait à placer une trentaine d’employés par mois. Actuellement, seule la moitié arrive à être embauchée.  Le nombre des demandeurs d’emplois ne cesse pourtant d’augmenter chaque année. Un responsable d’un cabinet de recrutement explique : « Les demandeurs d’emplois sont en hausse actuellement, qu’ils soient diplômés ou non ».

La hausse des impôts telle qu’inscrite dans la loi des Finances 2016 est un facteur de blocage dans la création d’entreprises et par voie de conséquence la création d’emplois. Avant par exemple, les entreprises nouvellement créées étaient exemptées d’impôts durant leurs deux premières années d’activités. Mais l’Etat a décidé de mettre fin à cette mesure incitative cette année. Voilà pourquoi les opérateurs hésitent à se lancer dans la création de nouvelles entreprises.

 « Nous avons demandé récemment à l’Etat d’exempter d’impôts les entreprises qui décident d’intégrer les syndicats ou les groupements comme le GEM ou le SIM….Nous avons également sollicité des échanges fréquents avec l’Administration concernant le contrôle fiscal ou le remboursement de TVA qui pose souvent problème » explique un responsable auprès de l’Economic Development Board ou EDBM.

Selon les dernières statistiques, 85% des Malgaches en âge de travailler sont des chômeurs. Un chiffre qui n’inclut pas les éleveurs et les agriculteurs qui travaillent à la campagne.