Bonne gouvernance

L’opération de charme se poursuit

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Un atelier gouvernemental sur la bonne gouvernance a eu lieu hier au ministère des affaires étrangères en partenariat avec le CNUCED. L’objectif étant de redorer le blason de l’administration publique malgache auprès des investisseurs et des bailleurs de fonds.

Corruption, favoritisme, népotisme, abus de pouvoir. Ces mots ou maux, c’est selon, viennent tout de suite à l’esprit lorsqu’on parle de l’administration publique malgache. Les concepts d’Etat de droit, de bonne gouvernance, transparence, efficacité, efficience, redevabilité ne sont que de vains mots qui n’atteignent plus l’attention des simples citoyens. A travers l’atelier sur la bonne gouvernance d’hier au ministère des affaires étrangères en présence du Chef de l’Etat, du premier ministre, des membres du gouvernement et du secrétaire général du CNUCED, le régime Rajaonarimampianina tente d’y remédier pour blanchir son image ternie par les mauvaises pratiques ou pratiques mauvaises pourquoi pas.

Le numéro Un de l’exécutif a sorti les grands mots tout en avouant son impuissance ou son incapacité à redresser les tares de l’administration. D’après Hery Rajaonarimampianina, « il faut transformer l’image de l’administration faite de cauchemars de formalités minée peut être par la corruption que nous avons promis de vaincre en l’image d’une administration facilitateur de la transformation économique ». Il a d’ailleurs précisé qu’ « il n’y aura pas de transformation économique sans transformation de l’administration ». Les propos du Chef de l’Etat ne font que conforter la population dans ses critiques et son manque de confiance envers l’administration notamment la justice et les forces de l’ordre.

L’opération de charme du régime actuel pour rouvrir le robinet des financements et attirer les investisseurs dans le pays se poursuit donc. Après cet atelier gouvernemental en effet, c’est au tour des secrétaires généraux d’entrer en atelier sur la bonne gouvernance. Il ne faut donc pas s’étonner s’il y a une fois de plus des ateliers en cascade sur la bonne gouvernance dans les semaines qui suivent. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la tenue des ateliers qui donnera au régime actuel une image de sainteté. C’est à travers la pratique politique et la concrétisation des promesses que les bailleurs, les investisseurs et la population jugeront si l’administration est ou non digne de confiance. Il est à noter que ce n’est pas la première fois qu’un atelier du genre a eu lieu. Du temps de l’ancien premier ministre Kolo Roger, des ateliers sur la bonne gouvernance ont eu lieu sous l’égide du CSI ou Comité de Sauvegarde de l’Intégrité, dirigé par l’actuel ministre de l’économie et de la planification.