Braderies

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Une semaine seulement après le décès de Zafy Albert, ancien chef d’Etat malgache, plusieurs sources ont confirmé qu’une partie de la Villa Elizabeth où il résidait, a été vendue. Dans le chapitre des divers débordements du gouvernement, cette mise en vente d’une propriété de l’Etat est loin d’être un cas isolé.

L’Etat avait affecté au professeur Zafy Albert l’usage de la Villa Elisabeth comme le veut l’article 8, sections 2 de la loi 2013-001 portant sur les privilèges et avantages matériels accordés aux anciens Présidents de la République. Quelques jours seulement après son enterrement, on apprend qu’une partie de cette propriété a été vendue, et cela bien avant le décès de l’ancien chef d’Etat.

Ce n’est pas la première fois que l’on entend parler d’une cession de propriété appartenant à l’Etat depuis l’avènement de cette IVème République. Ces dernières années, bon nombre de terrains domaniaux sont passés entre les mains des étrangers pour ne citer que la vente de l’arboretum d’Ambatobe, pour laquelle les dirigeants se bouchent les oreilles ou du projet de vente des 23 ha du parc botanique zoologique de Tsimbazaza qui a suscité une véritable polémique.

Autres interrogations : au cours du Conseil des ministres du 30 Août dernier, la liquidation des actifs de 08 entreprises publiques a été annoncée. Deux mois après, en cette fin octobre, il n’y a toujours aucun communiqué sur les raisons de cette liquidation ni même sur l’identité des entreprises en question. Pourquoi doivent-elles être vendues et qui sont-elles ? On l’ignore…

Les responsables se défilent quand il s’agit de donner des explications. L’affaire Claudine Razaimamonjy est un autre exemple. Tant remuée à l’époque, cette histoire semble tombée aux oubliettes. Ou en est l’enquête du Bianco ? Peut-on encore compter sur ce bureau pour faire la lumière sur les affaires de corruption?

Respect de la loi, lutte contre la corruption, mise en place d’une démocratie effective… ou en est on actuellement ?

Ce qui est sûr, c’est que de nombreuses questions restent encore en suspens quant à la manière de procéder de l’Etat. La transparence de ses actions quant à elle, parait une notion tout à fait utopique.