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Changement prévisible

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Changement prévisible

Quoi de plus parlant pour illustrer l’impact de plus en plus pressant du changement climatique à Madagascar qu’un brouillard épais un matin du mois d’Octobre. Si ce concept était encore plus ou moins vague au moment du décret MECIE il y a de cela 20ans, maintenant c’est loin d’être un mythe. L’équilibre des saisons n’est plus respecté, outre mer ils verront sous peu de la neige en juillet tandis que chez nous la saison de pluie recule un peu plus chaque année et est de plus en plus courte.

On fait bien de parler du décret MECIE, pris il y a de cela vingt ans,  pour marquer l’engagement concret de Madagascar à lutter contre le changement climatique et à préserver l’environnement. Le bilan, si on devait en établir un, on vient d’en donner un aperçu plus haut. Pour  nous enfoncer un peu plus, depuis la prise de ce décret, nous avons délivré des permis d’exploitation à de grandes sociétés minières qui promettent monts et merveilles en matière de préservation de l’environnement.  Sauf que pour l’instant, tout ce que l’on peur voir, ce sont les grandes colonnes de fumées qui s’échappent de ces usines et dont on se demande si elles ne sont pas responsables de la disparition des abeilles dans les environs et des maladies mystérieuses qui frappent la population des alentours. On ne voit pas non plus les retombées positives de ces exploitations sur la population. La construction d’une école et d’un CSB sont loin de valoir les excavations béantes laissées par les machines, la perte irrémédiable et à jamais d’une grande partie des faune et flore uniques à notre pays.

Le changement climatique dont nous souffrons tous aujourd’hui était prévisible et était essentiellement un mal des pays développés et super industrialisés parce qu’ils polluent à outrance et qu’ils refusent de faire partie de toutes les conventions qui visent à établir des balises pour protéger l’environnement. Pour dire que dans ce combat, les casseurs sont loin d’être payeurs. C’est à chacun de protéger son espace, les pays développés ne chercheront qu’à étendre leur territoire un peu plus, lorsqu’ils auront fini de tout polluer chez eux, ils viennent chez les autres pour recommencer. La question est de savoir ce que fait notre gouvernement pour pallier au problème. La prise du décret était une bonne initiative mais qu’en est- il de la suite ? Si nous poursuivons ainsi, bientôt ce sont nos enfants qui n’auront plus d’abris sur la tête d’ici 20 ans.

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