Claudine Razaimamonjy à Maurice

Une évasion organisée, dixit le SMM

0
Une évasion organisée, dixit le SMM

Claudine Razaimamonjy  s’est envolée vers l’Ile Maurice. Les conditions de son évacuation sanitaire demeurent floues. Le SMM dénonce une évasion organisée.

L’affaire Claudine Razaimamonjy a pris une autre tournure. Tôt hier vers 3H30 du matin,  elle est sortie d’hôpital, d’après les explications d’un médecin à l’hôpital HJRA. Ils ont reçu une lettre pour qu’elle quitte l’hôpital. Elle se serait envolée vers l’Ile Maurice, par le biais d’une compagnie aérienne privée. Un agent pénitentiaire et un agent de la justice l’ont suivi dans son évacuation sanitaire. Selon les explications fournies, le ministre de la justice ainsi que le ministre de la santé ont effectué une descente à l’ Hôpital HJRA dimanche. Mais les médecins ont été formels,  le traitement de la femme d’affaires pouvait se faire dans cet hôpital universitaire même. Hier matin, le directeur de l’établissement a affirmé que certains examens ne pouvaient se faire sur place.

 Selon des témoins à l’hôpital HJRA, au moment où elle a  quitté l’hôpital, elle marchait normalement, comme si de rien n’était. Hier matin, la présidente du SMM, le syndicat des magistrats de Madagascar s’est rendu à l’hôpital universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Elle a eu un entretien avec le directeur de l’établissement, un entretien qui s’est déroulé à huis clos.

Le SMM a dénoncé hier en fin de journée une évasion organisée. Pour les observateurs, la femme d’affaire soupçonnée par le Bianco de détournement de deniers publics et de corruption a bel et bien été exfiltrée. En effet, ayant fait l’objet d’un mandat de dépôt, elle n’aurait pas dû sortir du territoire de Madagascar. Force est de constater que les attentes du ministre de la justice se sont accomplies. Claudine Razaimamonjy a échappé aux mailles du filet de la justice. Dans le cadre de cette affaire, les actes des dirigeants ne laissent transparaître en aucune façon le respect de l’Etat de droit et des principes démocratiques. Ce genre de pratique ne fait que creuser le fossé qui sépare les dirigeants des dirigés, aggravant ainsi le manque de confiance des citoyens et des partenaires de Madagascar envers le régime en place.