Le conseil municipal de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) commence à peine à travailler que l’abus de majorité se fait ressentir. L’association Freedom de Lalatiana Rakotondrazafy dénonce une « mascarade » notamment dans l’adoption de l’organigramme de la CUA.

La démocratie est la dictature de la majorité. Cette assertion trouve sa justification dans le mode de fonctionnement du conseil municipal de la CUA actuellement. Elle a été prouvée hier  au début d’une session  extraordinaire qui va durer 3 jours dont les ordres du jour sont : l’adoption de l’organigramme de la CUA, l’adoption du règlement intérieur du conseil municipal et l’élection des membres du bureau des commissions.

L’organigramme du conseil municipal a donc été voté par la majorité, comme le cas à l’Assemblée Nationale où le débat est quasi inexistant. Pire encore, les conseillers n’ont même pas eu le temps de prendre connaissance du projet d’organigramme à voter. Le vote a tout de suite eu lieu sans que le président du conseil communal n’intervienne en octroyant un délai raisonnable aux conseillers de lire le projet.

Avant que le vote de l’organigramme de la CUA n’ait lieu, les conseillers élus sous la bannière Freedom sont sortis de la salle. Par cette politique de la chaise vide, ils marquent leurs distances et leurs désaccords sur la méthode de travail du conseil et de l’exécutif municipal. Véronique Rajerison de l’association UNRRM a rejoint Freedom en sortant également de la salle.

L’association Freedom dirigée par Lalatiana Rakotondrazafy dénonce alors cette velléité d’avoir la mainmise sur le conseil municipal par l’exécutif communal. La séparation entre ces deux entités est inexistante, le conseil est désormais le prolongement de l’exécutif. Du bonnet blanc et du blanc bonnet. Elle appelle à témoin les tananariviens face à cette situation qu’elle qualifie de « mascarade ».