Crise

Chissano prône le dialogue

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Chissano prône le dialogue

Il est dans nos murs depuis quelques jours. Joaquim Chissano est à Madagascar en qualité d’envoyé spécial de la SADC. Cet ancien Président Mozambicain prône le dialogue pour sortir selon lui Madagascar de la situation difficile dans laquelle il se trouve. Une situation qui préoccupe apparemment la Communauté de développement des pays de l’Afrique australe.

Joaquim Chissano, l’envoyé spécial de la SADC ou la Communauté de développement des pays de l’Afrique australe, est de retour dans la Grande île pour une mission de suivi-évaluation de la situation politico-économique du pays après la sortie de crise. Après avoir rencontré le Chef de l’Etat, les Chefs d’institution, les anciens Chefs d’Etat, il s’est entretenu hier avec le FFM, le FFKM et l’ARMADA. Le médiateur de la SADC, Joachim Chissano a également rencontré les membres de l’Armada en début de soirée. Lors de cette réunion, les membres de l’ARMADA ont fait part au médiateur  de la situation politique délétère et du marasme économique qui prévaut dans le pays. L’ARMADA a également expliqué qu’elle détient la majorité au sein de l’Assemblée Nationale et qu’elle peut se positionner en tant qu’opposition. Pour celle-ci, il n’y a qu’un moyen pour connaitre qui possède la majorité et qui bénéficie de la confiance de la population : des élections anticipées.

Lors d’une entrevue avec la presse, cet ancien Président mozambicain a souligné l’importance du dialogue pour sortir le pays de l’impasse. Or, les dirigeants actuels ne veulent plus entendre parler de dialogue et le Premier Ministre l’a fait clairement savoir récemment. Vont-ils changer d’avis après cette visite de Chissano ou comme d’habitude continuer de faire la sourde oreille ? En attendant, la population souffre à cause de la pauvreté alarmante, l’insécurité qui s’amplifie chaque jour davantage, les délestages interminables, la cherté de la vie. Face à cette réalité, des voix se sont levées depuis des mois pour réclamer le départ du Chef de l’Etat. Mais la SADC n’approuve pas tout changement anticonstitutionnel. Tout changement anticonstitutionnel créera une nouvelle crise dans le pays, selon Joaquim Chissano.