Droits de l’Homme

Un rapport alarmant

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Un rapport alarmant

Le rapport du gouvernement américain pour les cas de non respect des droits de l’homme à Madagascar pendant l’année 2016 est alarmant. D’après la présidente de l’UNMDH, des efforts titanesques doivent être fournis par le gouvernement pour y remédier, et il faut donner au CNIDH toutes les moyens dont elle a besoin dans l’accomplissement de son travail.

Alarmant. C’est le mot qui résume le rapport du gouvernement américain concernant le respect des droits de l’homme à Madagascar pendant l’année 2016. Par moment, les autorités civiles ne maintenaient pas de contrôle effectif sur les forces de sécurité affirme le rapport. En outre, il y a eu des problèmes relatifs aux droits de l’homme comme les assassinats arbitraires, les conditions carcérales difficiles, le manque d’indépendance judiciaire et inefficace  débouchant sur  une détention préventive trop longue ; la discrimination sociétale et la violence envers les femmes ; les abus sur des enfants et le mariage des enfants ; la discrimination envers les personnes handicapées et les membres de la communauté des lesbiennes, gay, bisexuels et transsexuels (LGBT) ; la justice populaire et les traites de personnes.

 Le gouvernement punissait ou poursuivait rarement les responsables de ces abus et l’impunité demeure un problème. Face à cette situation, il faut donner au CNIDH ou commission nationale indépendante des droits de l’homme les moyens dont elle a besoin pour qu’elle puisse assumer ses fonctions.  Il est impératif que la commission nationale indépendante des droits de l’homme soit opérationnelle. Il faut lui donner tous les moyens dont elle a besoin. Il faut également renforcer sa collaboration avec les organisations œuvrant dans la protection des droits de l’homme depuis des dizaines d’années. Il faut également intérioriser et appliquer les droits de l’homme inscrits dans la Constitution, a fait valoir Hanitriniala Rafolisisoa, présidente nationale UNMDH.

 Parmi les abus des droits de l’homme les plus importants, il y a l’incapacité du gouvernement à assurer un Etat de droit, menant à la corruption et l’impunité ainsi que des abus venant des forces de l’ordre, avance le rapport. Il cite aussi l’augmentation de la restriction à la liberté d’expression, liberté de presse et de rassemblement ; et le travail des enfants y compris le travail forcé des enfants.