Exécutif

Double examen infructueux

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Le Président de la République Hery Rajaonarimampianina et le gouvernement Ravelonarivo ont passé hier des examens. Le premier faisait face  à la presse tandis que le second affrontait les députés bien remontés. Au final, ces rencontres n’ont été justes que des faire- valoir de la position du régime.

Le Chef de l’Etat HeryRajaonarimampianina a organisé une rencontre avec la presse hier à l’occasion de son 57ème anniversaire. Aucune célébration particulière n’a eu lieu. Par contre, l’’occasion a été donnée aux membres de la presse de poser des questions sur la situation sociopolitique délétère qui mine le pays. Les questions fusaient de la part des journalistes mais comme à l’accoutumée, la langue de bois était toujours de mise.

Les journalistes ont d’emblée demandé à ce que le mémorandum de stabilité qui fixe la majorité au sein de l’Assemblée Nationale soit publié. Mais le Président n’a pas accédé à cette demande. La transparence n’étant pas son fort, il a seulement affirmé que cette publication ne constitue pas une priorité du régime. Il a souligné que ce mémorandum existe et que la majorité le soutient, notamment dans son programme politique, le programme général de l’Etat et le programme national de développement.

L’un des points chauds soulevés lors de cette rencontre est la dissolution du gouvernement et de la chambre basse. Une fois de plus, le locataire d’Iavoloha a indiqué que ce n’est pas la priorité du moment. Il compte maintenir le gouvernement dans sa formation actuelle malgré les critiques lancées à son encontre et le manque de résultat constaté notamment dans la recherche de financement pour financer les projets de développement du pays.

Pour ce qui est du Premier ministre Jean Ravelonarivo et son équipe, le débat était chaud à l’Assemblée Nationale sur le cas MaraNiarisy. Le numéro Un du gouvernement n’a cessé d’accuser le député d’Ankazoabo Sud, en insistant sur le fait que les renseignements en sa possession étaient vrais. Des affirmations jugées par la majorité écrasante des députés comme étant gratuites et non fondées. En tout cas, à l’issue d’un vote, il a été décidé de mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur cette affaire.