La famine et l’insécurité guettent aux portes des ménages dans la partie Sud de Madagascar. La FAO tire la sonnette d’alarme en ce début de la période de soudure. Elle risque de s’accentuer l’année prochaine faute de pluies suffisantes.
Le grand Sud de Madagascar se trouve dans une situation difficile. Elle se trouve en effet sous la menace d’une famine sans précédent. Depuis le début de l’année, les chiffres avancés sont alarmants : entre 200 000 et 350 000 personnes menacées. Hier encore, la FAO à Madagascar a tiré la sonnette d’alarme face à cette menace d’une ampleur particulière. D’après cette institution spécialisée des Nations Unies à Madagascar, trois régions sont menacées à savoir la région Vatovavy Fitovinany, Atsimo Atsinanana et Androy.
Entrant dans les détails, la FAO a expliqué que « cette situation est étroitement liée à l’épuisement des stocks d’aliments de base au niveau des ménages conjugué à une mauvaise récolte de la dernière grande saison culturale ». En somme, la mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace de la pluviométrie de l’année dernière est la cause de cette menace. Ce qui fait aussi que les produits alimentaires comme le maïs et le riz sont rares sur le marché notamment dans le Sud.
Les dirigeants ne peuvent plus fermer les yeux face à cette menace grandissante. Ils doivent prendre leurs responsabilités envers la population. Elle est en effet classée en priorité par rapport à la mise en place des institutions si l’on se réfère à la valeur de la vie humaine. Cette réaction rapide et appropriée des dirigeants doit pourtant se faire avant la période de pluies. L’état délabré des routes ainsi que l’insécurité qui ne cesse de gagner en intensité ne faciliteront pas la tâche notamment des organismes internationaux comme la FAO.
Si tel est le cas cette année, la famine et la sècheresse dans la partie Sud de Madagascar l’année prochaine seront encore pires, selon les prévisions. Effectivement, la pluviométrie dans la partie Sud et Sud Ouest de Madagascar sera en déficit. Cette faiblesse du taux de précipitation aura des conséquences négatives sur la production alimentaire l’année prochaine. Les produits alimentaires s’amenuiseront alors que la population ne cesse de croitre.