Fin de mandat de la CENI-T

L’audit attendu avant la passation

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Fin de mandat de la CENI-T

L’accomplissement des communales partielles marque la fin du mandat de la CENI-T. L’audit de gestion, technique et financier de cette commission est attendu avant la passation de pouvoir avec la CENI.

Les résultats provisoires des élections communales partielles commencent à être publiés par la CENI-T. Hier, les résultats dans la province d’Antananarivo, dans les communes d’Alarobia Ambatomanga, district Manjakandriana et d’Antakavana, district Ankazobe, ont été publiés. Dans la première commune, le HVM l’a remporté tandis qu’un indépendant a bénéficié de la confiance des électeurs malgré un faible taux de participation constaté. Du constat général de la CENI-T, comme c’était le cas lors de la première élection communale, tout s’est bien déroulé, il n’y a eu aucun incident, tout s’est fait selon les critères démocratiques. Il ne reste donc plus que la publication des résultats définitifs par le tribunal administratif d’Antananarivo pour tourner ce chapitre des communales. Les résultats provisoires et définitifs des autres provinces se feront au plus tard au début de la semaine prochaine. Ces maires et conseillers municipaux feront en effet partie des grands électeurs, donc seront inscrits dans la liste des électeurs, lors des élections sénatoriales du 29 décembre prochain.

Face à la fin du mandat de la CENI-T, les partis politiques et les simples citoyens attendent à ce qu’un audit de cette commission soit fait avant la passation de pouvoir avec la CENI. Cet audit, de gestion, technique et financier, permet en effet d’évaluer les points forts et les points faibles de cette commission avant de s’engager dans une autre aventure sans lendemain avec la nouvelle structure dirigée par des anciens membres. L’organisation de cet audit offrira également plus de transparence dans la gestion de cette commission depuis sa mise en place étant donné le fait qu’elle a connu trois présidents en cinq ans. Les contribuables comme la communauté internationale ont injecté de l’argent dans cette commission en charge des élections durant la transition jusqu’en ce début de mandat de Hery Rajaonarimampianina. En tout, la CENI-T a organisé un référendum, des élections jumelées de la présidentielle et des législatives, et enfin des élections communales.

L’organisation de cet audit n’est qu’un vœu pieu de la part des contribuables et de la communauté internationale. Les chances qu’un audit soit effectué sont des plus moindres étant donné le fait que la transparence n’est pas le fort du régime actuel. Jusqu’à maintenant, il n’y a plus eu de suite de l’audit des sociétés d’Etat comme la JIRAMA et la compagnie aérienne nationale Air Madagascar. Or, ce sont des sociétés d’Etat d’une importance stratégique pour le pays. Elles figurent parmi les leviers du développement du pays alors qu’elles croulent sous des dettes et ne survivent que grâce à des subventions controversées sur le plan national et international. Et pour en revenir à l’audit de la CENI-T, les arguments des dirigeants commencent à faire leur bonhomme de chemin : l’urgence. A cause de l’urgence, et ce sera sûrement le cas, il n’y aura pas d’audit de la CENI-T. L’organisation des sénatoriales étant urgente eu égard au délai imparti, la priorité sera la passation vite faite et bien faite sans qu’aucune forme de contrôle n’aura lieu. La dernière d’un contrôle est la constitution d’une commission d’enquête parlementaire.