Les premières pluies ont commencé à tomber dans la capitale et ses environs depuis deux jours. L’air et le temps en général se sont beaucoup rafraîchis permettant de reprendre un peu le souffle après cette chaleur qui commençait à être étouffante dans la capitale notamment. Les agriculteurs ont également poussé un ouf de soulagement, la pluie semble jusque là amicale et elle arrive à temps même s’il ne s’agit en fait que d’un bref intermède, la vraie période de pluie n’est censée commencer que d’ici quelques semaines.
Néanmoins, cette première pluie a permis de donner un aperçu de ce que sera cette période de pluie tant attendue mais tant redoutée dans la capitale notamment. La réparation de certaines portions de route de la capitale ayant à peine commencé, elle sera largement compromise puisque la plupart de ces chantiers ne se termineront que d’ici le mois de décembre pour la plupart. Au moins, ce sera une bonne chose de fait ne serait ce que pour désengorger un peu l’embouteillage cauchemar des tananariviens.
L’embouteillage qui a déjà pointé son nez hier dans la plupart des rues de la capitale, et pour cause, le mauvais état de la route mais aussi les canaux de canalisation qui sont bouchés à la tombée de la moindre goutte de pluie. Et c’est bien là le problème, encore et toujours. A jeter les ordures dans les canaux pendant les beaux jours, on récolte forcément l’inondation pendant la période de pluie. De même, à continuer les remblais sauvages qui sont censés être interdits, on ne peut que souffrir de la crue et on se rejette la faute. Principal pointé du doigt : l’Etat, oui, premier responsable, premier à trinquer qu’il le veuille ou non. L’on se souvient à ce propos que le Président de la République, lors de la première crue l’année dernière avait promis de s’occuper sérieusement du problème mais cette bonne résolution semble être partie avec les beaux jours. Et nous voilà, une année de plus, l’on est bien curieux de voir ce qu’il va dire cette fois. Deuxième à blâmer : la population elle-même. A quoi faut- il s’attendre lorsqu’on continue à se conduire comme on le fait, un simple geste, le jet n’importe où d’une épluchure, d’un emballage de biscuit, à multiplier par mille et on a le résultat que l’on aperçoit actuellement. Le pire est de se dire que cela aurait pu être évité.