Hausse des impôts, hausse du coût des médicaments, hausse du coût des denrées alimentaires et de tous les produits importés en général. Et de l’autre côté de la balance, perte d’emplois, baisse du pouvoir d’achat, disparition de la classe moyenne en faveur de la classe pauvre et paradoxalement, les nouveaux riches émergent. Voilà en gros à quoi s’apparente la vie à Madagascar actuellement. Ceux qui sont déjà riches sont de plus en plus riches et les pauvres sont de plus en plus pauvres. La devise du régime actuel semble être de prendre aux plus démunis le peu qu’ils ont encore, enrichir les riches en détroussant les plus pauvres jusqu’à ce qu’il ne leur reste plus rien et qu’ils en perdent même la raison.
Ne pouvant dépasser par lui-même les difficultés financières dans lesquelles il est embourbé et ne pouvant compter sur les bailleurs, l’Etat se doit de trouver de quoi faire tourner la machine et pour l’heure, la seule solution à la chose est d’augmenter les impôts, de taper encore un peu plus dans la poche de plus en plus légère du contribuable. On entend parler de cet emprunt important que la CUA compte faire et que toute une génération, même celle qui n’est pas encore née devra payer des années durant. On parle également d’augmenter à 100% le coût des frais pour les services auprès des bureaux de la Commune. Désormais pour faire une légalisation, vous devrez débourser 2000 Ariary contre les 200 Ariary habituels. Les personnes qui ont payé 60 000Ariary pour l’impôt sur l’habitation doivent désormais payer 100 000 Ariary sans comprendre ce qui s’est passé entre temps vu qu’elles habitent toujours l’immeuble et ne l’ont pas mis en location.
Ce qui s’est passé, ce qui se passe, c’est que nous sommes tous en train de payer le prix fort pour un choix que nous avons fait ou que n’avons pas fait mais que nous supportons quand même au nom de cette chère démocratie. Oui, nous avons choisi un gouvernement conforme à la Constitution, un gouvernement qui a la bénédiction de la communauté internationale mais qui est dépourvu des autres qualités qui font d’un Etat un Etat ayant une indépendance financière, la capacité à produire de l’oseille. A ce rythme, d’ici 2018, les 90% des Malgaches pauvres actuellement auront déjà complètement perdu la raison…Il sera encore plus facile de les abreuver de promesses fallacieuses en guise de consolation…