Les défenseurs de l’environnement ont peur

0
Les défenseurs de l’environnement ont peur

Les défenseurs de l’environnement ont peur de se présenter en  défenseurs de l’environnement à Madagascar en raison des menaces dont ils font l’objet. Les défenseurs de l’environnement sont poursuivis quand ils attirent l’attention sur des trafics existants concernant l’environnement. C’est ce que relève un rapport établi par John Knox, rapporteur spécial sur les droits de l’Homme, présenté au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.

 Lors de sa visite à Madagascar, le rapporteur spécial sur les droits de l’Homme, John Knox a été informé de plusieurs cas de menaces à l’encontre de défenseurs de l’environnement. Dans son rapport, il cite l’exemple de poursuites intentées contre Clovis Razafimalala, coordinateur de la coalition Lampogno et de Armand Ramarozafy, emprisonné l’an dernier pour avoir attiré l’attention sur le trafic illégal de bois de rose.

Le rapporteur spécial sur les droits de l’Homme souligne que les individus ont le droit à la liberté d’expression y compris quand ils attirent l’attention sur des crimes allégués sur l’environnement et ils ne devraient jamais être harcelés ou punis pour l’exercice de ce droit. Au contraire, les autorités ont l’obligation d’encourager et de protéger ceux qui cherchent à protéger l’environnement dont nous dépendons tous, souligne John Knox dans son rapport.

Le rapport précise par ailleurs que le trafic illicite a un effet corrosif sur la bonne gouvernance parce que les trafiquants illégaux utilisent l’argent qu’ils gagnent pour contribuer à la corruption. La corruption sape tous les efforts de conservation de l’environnement naturel. Il est nécessaire que les mesures que le gouvernement envisage de prendre pour lutter contre la corruption soient prises rapidement et efficacement, afin de rétablir la confiance totale dans les institutions judiciaires et autres qui protègent les droits humains du peuple et sauvegardent l’environnement, écrit John Knox.

Les droits humains sont également importants pour la protection et l’utilisation durable des ressources minières.  Pour veiller au respect des droits humains et de l’environnement, les permis miniers ne devraient être délivrés qu’après qu’une évaluation complète des impacts environnementaux et sociaux soit terminée,  que toutes les informations pertinentes soient fournies au public, et que les communautés locales soient consultées pour leurs points de vue sur l’opération minière envisagée.

Dans ses recommandations, le rapporteur spécial sur les Droits de l’Homme, appelle le gouvernement à toujours respecter les droits à la liberté d’expression, à la liberté d’association et de rassemblement pacifique, y inclus de ceux qui s’opposent à des programmes particuliers et l’incite à revoir ses lois, notamment celles portant sur la diffamation, pour s’assurer que ces lois ne sont pas utilisées pour faire taire les efforts légitimes à attirer l’attention sur les droits de l’Homme et sur les abus sur l’environnement.