Maurice-Madagascar

Bientôt une Zone Economique Spéciale  à Ehoala Parc

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Bientôt une Zone Economique Spéciale à Ehoala Parc

La mise en place des Zones Economiques Spéciales se confirme. La première à être opérationnelle sera celle d’Ehoala Parc à Fort-Dauphin. Paradoxalement, ce projet est soutenu par Maurice qui a connu un échec dans la mise en place de sa ZES. La signature de la convention y afférente a eu lieu samedi dernier entre le gouvernement malgache et le gouvernement mauricien.

Le gouvernement a décidé en septembre dernier la mise en place de Zones Economiques Spéciales à Madagascar. De vastes zones qui s’étalent sur plusieurs centaines d’hectares où seront implantées  des entreprises censées contribuer à booster l’économie locale à travers notamment la création d’emplois, ou encore l’amélioration de revenus.  Ce projet intéresse particulièrement l’île Maurice. La signature de la convention entre le gouvernement malgache et le gouvernement mauricien a eu lieu samedi dernier. Le gouvernement mauricien a par exemple appuyé la mise en place de ZES à Ehoala Parc à Fort-Dauphin.  Elle s’étale sur 440 hectares. L’objectif est de faire de Madagascar le grenier à riz de l’Océan Indien.

Le secteur privé est représenté dans le comité technique qui a procédé à l’étude des ZES. Un représentant du GEM et un représentant du FIVMPAMA y sont membres. Nous nous sommes inspirés des expériences des autres pays. Des experts nationaux et internationaux dont des juristes ont été engagés. Le cas du Parc Ehoala a ainsi été étudié puis Maurice a formulé une demande en Mai 2015 comme quoi elle est intéressée par ce projet, explique Rivo Rakotondrasanjy, SG du FVMPAMA.

Outre celle de Fort-Dauphin, d’autres ZES vont également être mises en place dans d’autres régions. De multiples activités comme la pêche, le tourisme, l’agriculture, le transport seront développées dans ces Zones Economiques Spéciales. D’après des sources, les opérateurs qui sont intéressés par ce projet devraient soumettre un business plan au comité technique.

Toutefois, les observateurs se posent la question de savoir pourquoi les Mauriciens qui ont vu la faillite de la ZES de Riche Terre qu’ils avaient mises en place à Maurice, se bousculent au portillon de Madagascar pour mettre en place une telle zone ? Mettant en doute l’expertise et les compétences de Maurice en la matière, Holijaona Raboanarijaona, président d’Emergence Madagascar, dénonce l’inexistence préalable à la signature de la convention, d’un cadre juridique devant régir cette zone. Il craint  que nos dirigeants n’élaborent des lois à la mesure de la ZES à la place de lois auxquelles elle devrait plutôt  se soumettre. Avoir mis la charrue avant les bœufs risque ainsi de mettre en péril la souveraineté du pays.