Le ton est donné suite à l’adoption du projet de loi sur la CENI par l’Assemblée Nationale. La course contre la montre est lancée pour la mise en place de cet organe dont le premier test grandeur nature sera l’organisation des sénatoriales le 29 décembre prochain.
Le régime Rajaonarimampianina est un régime pressé si l’on peut le dire ainsi. Il est tout le temps pressé, le temps lui manque cruellement dans l’accomplissement de ses projets. Quand le temps prête à l’adoption d’une décision ou d’une loi, il se hâte lentement, sans prévoir ce qui se passera demain. Et face au fait accompli, à l’exigence de la situation socio politique, il se hâte rapidement et tout1010 n’est que course contre la montre. C’est le cas actuellement avec l’adoption à la va-vite du projet de loi sur la CENI et sa mise en place dans un délai d’une semaine.
Pas de répit donc pour les « sprinters » de Rajaonarimampianina dans les prochains jours. Le défi, mettre en place la CENI dans un délai de sept jours pour que les nouveaux membres puissent commencer à travailler en vue des préparatifs des sénatoriales vers la fin du mois de décembre. Toutes les entités censées diligenter un représentant au niveau de cette structure s’activent déjà. Tout est presque bouclé en ce qui concerne les représentants de l’Assemblée Nationale, de la Cour Suprême, la Présidence de la République, la HCC. Par contre, la bataille sera rude auprès des ordres des avocats et des journalistes sans parler des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine des élections.
Quoi qu’il en soit, un point qui n’a toujours pas été abordé est l’absence d’un membre de cet organe. Le Sénat n’étant pas encore mis en place, la CENI fonctionnera donc avec huit membres. Or, la pratique démocratique veut que les membres d’une institution soit toujours en nombre impair pour éviter un blocage lors des votes. Quelle parade le régime actuel sortira-t-il pour pallier à ce manque ? Dans cette optique, un syndicat fait des pieds et des mains pour avoir cette place d’une importance stratégique en matière électorale. En effet, le premier test grandeur nature de la CENI est l’organisation des sénatoriales dont le futur président détient une place stratégique sur l’échiquier politique.