Le Premier ministre Jean Ravelonarivo tente de renégocier l’Accord Cadre de 1973 avec le gouvernement français. Des voix s’insurgent contre cette nouvelle aventure du gouvernement.
Après son voyage dans l’Hexagone, l’opinion publique s’attendait à ce que le Premier ministre Jean Ravelonarivo annonce un prêt ou un don de la France d’une somme sonnante et trébuchante. Mais il n’en est rien. Au contraire, il a annoncé la renégociation de l’Accord Cadre de 1973. Une annonce qui a laissé la classe politique bouche bée avant qu’elle ne reprenne ses esprits. La phrase suivante faisait écho dans la bouche du simple citoyen : « Renégocier l’Accord Cadre, renégocier l’Accord Cadre. » En effet, les négociations qui seront signées par celui-ci engagera le pays dans on ne sait quel pétrin pour les 50 prochaines années à venir.
Le président du parti AKFM, Eric Rakotomanga a fait montre de scepticisme sur ce sujet. Il a de son côté signifié que « cette négociation doit avoir l’aval du peuple ». Quoi qu’il en soit, il demande de quel droit le locataire de Mahazoarivo négocie cet Accord Cadre. Qui lui a donné l’autorisation nécessaire pour ce faire ? Ce politique de prévenir alors que la renégociation de cet accord constitue un danger pour le pays. Dans une négociation en effet, les parties prenantes doivent être sur un même pied d’égalité et l’accord final doit être un accord équitable et non un « accord esclavagiste ». Aussi, la question qui se pose est celle de savoir « si toutes les conditions pour une négociation d’égal à égal sont réunies ». « La partie malgache sera-t-elle à même de défendre les intérêts du pays et de son peuple face à la partie française qui défendra becs et ongles ses intérêts dans le pays ? ».
Une chose est sûre, cet accord est vieux pour ne pas dire désuet. Une mise à jour ou une réactualisation est nécessaire comme l’a affirmé hier le nouvel ambassadeur de France Véronique Vouland à Iavoloha. La réalité est que le régime actuel ne brille pas par sa transparence comme avec le Mémorandum de stabilité actuellement. Il négociera en douce cet accord qui sera tenu pour les dizaines d’années à venir comme c’est le cas avec l’accord de 1973. Ce dernier n’est même pas accessible au grand public alors qu’il détermine la conduite des affaires étatiques derrière la scène.