Néologisme de la JIRAMA

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Le délestage, encore et toujours le délestage. D’ici trois secondes, trois minutes, trois heures, trois mois, trois ans ou trois mandats, le délestage sera encore là. Et pour cause, il n’a fait qu’une déclaration d’intention de sévir contre le délestage. Il n’a pas présenté de programme politique qu’il va réaliser une fois qu’il sera au pouvoir. Comme on ne peut pas se prévaloir de ses propres turpitudes en faisant de lui Président ou bien en l’acceptant les yeux ouverts comme Président, l’on ne peut que se pincer les oreilles face aux jours et aux nuits noires sans électricité.

Et depuis toujours, ce n’est pas la faute à la JIRAMA, ce n’est pas la faute aux dirigeants. Il y a toujours une excuse quelque part, bien cachée au fond d’un tiroir qui n’attend juste que le bon moment pour justifier les incompétences des uns ou les insuffisances des autres. D’abord le faible débit d’étiage, après le vol de câbles et maintenant le manque d’approvisionnement en gasoil. Aussi, l’on ne peut plus parler de délestage apprend-on depuis quelques jours. Vous avez bien lu « on ne peut plus parler de délestage », d’après les responsables.

Tout cela n’est que du passé, du has been ! Tout ça est loin derrière nous ! Il n’y a plus de délestage. Les coupures d’électricité qui varient entre une heure et une journée, toute l’année en milieu rural non encore électrifié depuis l’accession à l’indépendance ne sont plus des délestages. Il s’agit de « PROBLEMES TECHNIQUES PONCTUELS ». Eh oui, vous avez bien lu : « problèmes techniques ponctuels ». Vous ne rêvez pas, ils ont osé vous prendre pour … des citoyens lambda. Comme d’habitude, tout ce vacarme autour des délestages, eh non, je reprends, tout ce vacarme autour des problèmes techniques ponctuels n’est pas la faute des dirigeants, encore moins de la JIRAMA. C’est la faute aux autres, comme dans la cour de récré à la maternelle pardi !