Le débat fait rage au sein de l’Assemblée Nationale concernant le projet de loi sur la nouvelle cour électorale nationale indépendante. A travers une conférence de presse, le parti politique Malagasy Miara Miainga dirigé par Hajo Andrianainarivelo pèse de tout son poids pour exclure les politiciens de cette structure.
En convoquant les députés pour une session extraordinaire en vue de l’adoption du projet de loi sur la CENI et en annonçant la date des sénatoriales le 29 décembre prochain, tout le monde était au courant de l’enjeu politique. Il s’agit d’une vraie course contre la montre pour les députés et l’exécutif pour que ledit projet de loi passe sans aucune forme d’amendement. Le point crucial de ce projet de loi a trait au 9 membres permanents de la structure, la « personnalité désignée par le Président de la République » entre autres.
Face à la tentative du régime actuel de faire passer ce projet de loi comme une lettre à la poste, le parti politique Malagasy Miara Miainga hausse le ton. Lors d’une rencontre avec la presse hier à son quartier général à Ankerana, Hajo Andrianainarivelo a soutenu que les politiciens devaient être exclus des membres permanents de cette structure en charge des élections. Tous les membres permanents doivent être issus de la société civile œuvrant dans l’observation des élections, l’éducation citoyenne ou les droits de l’homme.
Les exigences de la démocratie
La raison de l’exclusion des politiciens en tant que membres permanents est simple et logique : préserver l’indépendance et la neutralité de la CENI. Grâce à cette « indépendance et neutralité » en effet, cette nouvelle structure pourra travailler conformément à la mission qui lui sera assignée : organiser des élections conformément aux exigences de la démocratie. Pour notre cas, seules des personnalités issues des organisations de la société civile en tant que membres permanents pourront donner à la CENI cette onction.
Les députés auront jusqu’à jeudi prochain pour peser le pour et le contre concernant la composition de la CENI. Après demain en effet, ils procèderont au vote du projet de loi, juste avant la cérémonie de clôture de la session extraordinaire de l’Assemblée Nationale. Ils seront donc mis face aux responsabilités actuelles et à venir. Le premier test grandeur nature pour la nouvelle structure réside dans les élections sénatoriales du 29 décembre prochain.