Nouvelle majorité présidentielle

Une session ordinaire à rude épreuve

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La nouvelle majorité présidentielle a été présentée publiquement lors du vote du projet de loi sur la CENI. Lors de la session ordinaire de l’Assemblée Nationale qui dure 60 jours, elle sera soumise à l’épreuve de la division. Une menace de destitution plane déjà sur le bureau permanent.

C’est la rentrée des classes pour les députés de Madagascar. La cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale aura lieu ce mardi après-midi à l’hémicycle de Tsimbazaza à 16 heures. Cette session va durer 60 jours, une disposition prévue dans la Constitution. Elle ne sera pas de tout repos pour la nouvelle majorité dont les rangs ont été renforcés par le TIM. Elle traversera des zones de turbulences où les surprises se succèderont.

La cérémonie d’ouverture de cette seconde session n’a même pas commencé que des bruits courent déjà sur un projet de destitution du bureau permanent de l’Assemblée Nationale. Certains députés seraient en prospection pour percer les rangs de la nouvelle majorité qui peut changer de camp à tout moment en fonction des intérêts en jeu. Pour l’heure, il ne s’agit que d’une jauge dans le but de déterminer la force et la faiblesse de cette nouvelle majorité liée par un mémorandum dont la plupart d’entre eux n’a jamais vu la couleur.

Quoi qu’il en soit, rumeurs ou pas, le dessein de destituer le bureau permanent n’est pas une situation nouvelle. Les motifs ne changent pas, les membres du bureau permanent ne militent pas en faveur de l’indépendance de la chambre basse tant sur le plan financier que sur le plan administratif et technique. De plus, la gestion financière de ce bureau est opaque et ne reflète pas l’objectif de transparence et de bonne gouvernance exigé par la démocratie.

L’opposition au niveau de la chambre basse ne rend pas les armes facilement. L’objectif en amont de la destitution des membres du bureau permanent est d’atteindre le gouvernement actuel qui, semble-t-il, ne satisfait pas les attentes de la population. En outre, l’accès libre au bureau permanent permet de maîtriser l’appareil législatif dans l’attente de la mise en place du Sénat et d’équilibrer les forces en présence. Mais l’évolution de la situation au sein de l’Assemblée Nationale dépend de la prise de position des factions politiques notamment le TIM dont le vote et le soutien changent en fonction des besoins et des intérêts de son fondateur. Tantôt il s’allie avec l’opposition, tantôt il s’allie avec le régime.