L’information émanant de la primature sur l’état de santé du Premier ministre Jean Ravelonarivo arrive au compte goutte. Elle a voulu rassurer hier à travers une missive que son état de santé s’améliore et rien de plus. La nomination d’un nouveau Chef du gouvernement circule déjà dans les couloirs politiques au cas où il ne pourrait plus, d’une manière ou d’une autre, exercer pleinement ses fonctions.
La pression des partis politiques, de l’opinion publique et surtout des médias se fait de plus en plus forte sur l’état de santé du locataire de Mahazoarivo. Etant donné son statut d’homme public, tout le monde a en effet le droit de savoir où il en est par rapport à ses problèmes de santé. Avant son départ, il a tenté vainement d’alléger la situation en affirmant que c’est juste un contrôle médical et que cela ne devait en aucun cas impacter sur la conduite des affaires nationales. D’ailleurs, il a essayé de bluffer en avancer des raisons professionnelles parallèlement à la visite médicale.
Même si la missive de la primature était opaque, tout le monde peut lire entre les lignes. Selon cette missive en effet, « l’état de santé du Premier ministre s’améliore ». Faute de transparence, la population pense au pire, du genre le Premier ministre est vraiment malade, gravement malade si la primature avance que son état de santé « s’améliore ». Etant militaire, ce n’est pas un contrôle médical à l’origine qui s’est transformé en une maladie qui connait après plusieurs jours une régression, d’où l’amélioration de son état de santé.
Ceci étant, la primature essaie de minimiser cet évènement en avançant qu’ « il sera bientôt de retour au pays ». Aucune date n’a été avancée, donc aucun pronostic ne leur a été avancé de la part des hôpitaux français qui sont pourtant, à la pointe de la technologie médicale. L’on ne peut donc qu’attendre les jours, les semaines ou les mois à venir. Une chose est sûre, il reviendra tôt ou tard au pays. Pour ce qui est de sa prise de fonction, c’est tout un autre sujet.
En effet, sa fonction en tant que premier ministre est menacée derrière cette maladie. C’est la raison pour laquelle la primature a essayé de minimiser cette hospitalisation en évitant de prononcer des mots qui font peur comme « accident vasculaire » ou « paralysie ». Une incapacité physique grave, dans un pays démocratique, constitue un motif pour le démettre de ses fonctions. Etant nommé unilatéralement par le Président de la République, il ne peut pas se targuer d’être le premier ministre soutenu et issu par la majorité.