Pour une heureuse nouvelle année !

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Au moins, le Président de la République Hery Rajaonarimampianina ne rentre pas les poches vides après un long séjour à l’étranger avec sa cohorte de suiveurs qui coûtent cher à l’Etat malgache. Il a pu procéder hier, à la signature de l’accord de partenariat avec l’Union Européenne. La signature porte sur le Programme Indicatif National ou PIN pour Madagascar dans le cadre du 11ème Fonds Européen de Développement ou FED. Ce nouvel accord porte sur une aide au développement de la Grande Ile d’une somme sonnante et trébuchante de 518 millions d’Euros. La signature de cet accord signifie-t-elle la fin du marasme économique qui mine Madagascar ?

Les Malgaches peuvent-ils espérer que leurs conditions de vie pourront s’améliorer pour cette fin d’année et surtout l’année prochaine ? 518 millions d’Euro constituent  quand même une somme importante pour le pays et sa population. Si on distribue cette somme aux 25 millions d’âmes environ que compterait le pays, le reste pourrait être investi dans d’autres secteurs, dirait le badaud qui entend la nouvelle étant donné le fait que les dirigeants endettent le pays sur le dos de sa population déjà à genoux. Par ailleurs, plus les prêts et les dettes s’accumulent,  plus les dirigeants  s’enrichissent, plus le pays s’enfonce.

Mais distribuer directement ce prêt ne risque pas de se réaliser même si les fêtes de Noël arrivent. La raison, il faut laisser des infrastructures pérennes et un environnement sain aux générations futures. Le document qui a été signé cadre la coopération entre l’Union Européenne et Madagascar pour 2014-2020. Le PIN prévoit trois secteurs d’intervention prioritaire : la gouvernance et le renforcement des politiques publiques, les infrastructures en support au développement économique et  le développement rural. Quoi qu’il en soit, les fonds ne seront débloqués que dans quelques mois. Les dirigeants devront prendre leur mal en patience encore quelques mois avant de pouvoir jouer avec. Pour la population, de son côté, la vie continue son rythme normal, dette ou pas.

Ceci étant, l’utilisation des fonds pour la construction de nouvelles routes et la réhabilitation de celles en piteux état sont fortement attendues par la population. Si les routes sont ouvertes et praticables tout au long de l’année, il est certain que les retombées économiques ne feront pas languir la population et les dirigeants. Tout le monde trouvera son compte. Mais pour ce faire, de nombreuses conditions doivent être remplies comme le renforcement de la bonne gouvernance, la stabilité politique, la lutte contre la corruption, etc. Bref, des efforts colossaux à la hauteur du montant du prêt.