Bon nombre de communes, urbaines comme rurales, se voient leur proposition d’organigramme refusée par le préfet ou le district. Des maires et des partis politiques dénoncent cette pratique comme étant un moyen de pression à l’endroit des grands électeurs à la veille des élections sénatoriales.
Les difficultés que rencontrent les nouveaux maires commencent à resurgir. Quelques mois après leur investiture, ils sont nombreux à se plaindre du refus de validation de leur projet d’organigramme. Et par « ils », il faut le dire que ce sont les maires élus en tant qu’indépendants ou sous les bannières d’autres partis politiques. Pour le cas des maires proches du pouvoir ou élus sous l’étiquette du HVM, ils ne rencontrent pas de difficultés de la sorte. Tout va bien sous le ciel bleu du parti au pouvoir.
Des maires se plaignent donc que leur projet d’organigramme soit refusé par les préfets ou les chefs de district. Un service de trop, une direction de trop, les représentants de l’Etat au niveau des collectivités territoriales décentralisés trouvent toujours à redire quoi que les élus proposent. C’est encore pire lorsqu’une nomination intervient. Or, les nouveaux élus veulent monter leur propre équipe qu’ils estiment à même d’enclencher, un tant soit peu, le développement de leur commune respective.
Quoi qu’il en soit, ce genre de pratique est dénoncé par ces élus qui sont déjà en froid avec les représentants de l’Etat. Il s’agit tout bonnement d’une pression à leur endroit à l’approche des élections sénatoriales du mois de décembre. Une pression du genre des portes pourraient s’ouvrir si vous votez pour telle liste de candidat le 29 décembre prochain. Le plus grave face à cette situation est que les maires craignent déjà ne pas obtenir de subvention du régime actuel le moment venu. D’ailleurs, ils font déjà une croix sur les différents projets de développement émanant du pouvoir central comme la réhabilitation des routes, la construction d’entrepôts pour stocker les produits agricoles, le renforcement de la sécurité, etc.