SEMPIDOU

Dépôt d’un préavis de grève

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SEMPIDOU

L’ultimatum de 48 heures adressé par le Sempidou ou le syndicat des employés des douanes expire ce jour. Il compte déposer un préavis de grève dans le courant de cette semaine. Le durcissement du ton de ce syndicat aura des conséquences sur les recettes fiscales de l’Etat.

 Vendredi dernier, le Sempidou a adressé un ultimatum de 48 heures au premier ministre pour annuler purement et simplement un appel à manifestation d’intérêt pour l’attribution de la mission de contrôle a posteriori de la douane à une compagnie privée. Aucune réaction, aucun contact n’a été constaté du côté de Mahazoarivo. Le syndicat, allant jusqu’au bout de ses revendications, veut donc enclencher la vitesse supérieure. D’après le président de ce syndicat, Andrianavalona Ramanambola Herizo, un préavis de grève sera déposé auprès des autorités compétentes.

Le jour de dépôt de ce préavis de grève n’a pas encore été déterminé. Du dépôt de ce préavis dépend en effet le début de la grève des syndicalistes et des employés de la douane. Quelles que soient les revendications en effet, ces agents des douanes considèrent que la grève constitue un moyen pour parvenir à leurs fins et non une fin en soi. Toutes les démarches administratives doivent donc être en règle pour ne pas se mettre en porte-à-faux devant les autorités. Une simple erreur de procédure peut en effet faire tomber les revendications du syndicat.

Le Sempidou attend toujours que les autorités compétentes fassent un effort et répondent positivement à leur demande. Mais jusqu’à maintenant, ni la Présidence, ni la Primature n’a répondu à leur appel. Pourtant, ce projet de privatiser le contrôle a posteriori des importations constitue une sorte d’expérimentation, estime le syndicat. Aucun pays même développé ne met en place ce genre de système. Ce travail de contrôle a toujours été confié aux agents des douanes quelle que soit la situation.

Il est à noter que si les agents des douanes observent effectivement une grève, les recettes fiscales seront sensiblement affectées. A côté des agents des impôts, la douane constitue un des plus grands contributeurs des caisses publiques. Une paralysie totale de l’administration douanière aura des conséquences sur l’ensemble de l’économie. Les importations et les exportations connaitront une nette régression. Le secteur privé sera touché de plein fouet. En tout cas, la balle se trouve dans le camp de la primature. Le durcissement du mouvement du Sempidou dépendra des décisions qu’elle prendra au cours de cette semaine.