8 blessés, cinq personnes interpellées. C’est le bilan des affrontements entre les habitants de Soamahamanina et les forces de l’ordre hier. Les habitants de cette commune ont prouvé qu’ils sont déterminés à lutter jusqu’au bout pour que les exploitants chinois quittent définitivement leur terre.

Des heurts ont éclaté hier entre les habitants de Soamahamanina et les éléments de l’EMMOREG. Ces habitants réclament toujours la libération de leurs amis et le départ des Chinois qui exploitent l’or dans cette localité. Ils se sont rassemblés vers 11 heures en brandissant des banderoles. Ils ont par la suite fait le tour de la commune. Pour les disperser, les éléments de l’EMMOREG ont utilisé des gaz lacrymogènes.

Mais les habitants ne se sont pas laissés intimider. Leur effectif s’est même multiplié. Les forces de l’ordre ont exigé que la manifestation cesse mais les habitants ont refusé de céder. Une fois arrivés devant le bureau de la Commune de Soamahamanina, les manifestants ont appelé le maire qu’ils accusent d’être de mèche avec les exploitants chinois. En raison de l’absence du maire de son bureau, la tension a continué à monter. Les habitants ont décidé de camper devant la commune. La circulation a ainsi été bloquée. Les tirs de gaz lacrymogènes ont fusé.

Huit personnes dont cinq civils ont été blessées dans ces affrontements. Une des victimes a été atteinte par une balle à blanc. Trois nouvelles personnes ont en outre été arrêtées par l’EMMOREG.

Les affrontements ont duré une heure trente. Les habitants ont refusé de dégager la chaussée même si les gaz lacrymogènes pleuvaient. Comparée à la dernière manifestation, celle d’hier était beaucoup plus violente. Ce mouvement de contestation va se durcir davantage étant donné que le nombre d’arrestations a augmenté.