Archives quotidiennes: 14 août 2017

Toa ny teto Antananarivo, tsy tanteraka ihany koa ny fankalazan'ny antoko Tiako i Madagasikara ny faha 15 taonany tao Toamasina. Antony tsy nahazo fahazon-dalana avy amin'ny préfet de police tany an-toerana.  

Hisy ny fihaonam- ben’ireo Malagasy monina any ivelany  antsoina hoe “diaspora”. Ho dinihina manokana amin’izany ny anjara toeran’ireo Malagasy monina any ivelany amin’ny fampandrosoana ny firenena niaviany. Inona no ambadik’izao hetsika azo lazaina fa tampoka izao?  

Le régime actuel compte mettre l’accent sur le rôle de la diaspora malgache dans le développement du pays. Ce qui explique la tenue en octobre prochain d’un forum de la diaspora dans la capitale. Cet intérêt soudain suscite des interrogations du côté des observateurs de la vie politique malgache.  Alors que le mandat du président en exercice n’en est plus qu’a quelques mois de son terme, de nombreux ressortissants malgaches à l’étranger attendent encore l’ouverture d’une ambassade ou d’un consulat malgache dans les pays où ils ont élu résidence. Et voilà que tout d’un coup, les membres de la diaspora se voient qualifiés de « piliers de la politique nationale du développement à Madagascar ». D’où vient cet intérêt soudain pour ce groupe d’expatriés dont le sort, les droits, les responsabilités font rarement l’objet d’une quelconque discussion depuis des années ? En effet, à y voir de près, quel rôle jouent les membres de la diaspora malgache répartis dans plusieurs pays à l’étranger dans le développement du pays ? Il est clair que le développement du pays n’est pas à mettre entre les mains d’une minorité qui ne vit pas concrètement sur notre sol, mais bien entre les mains de ceux qui y habitent et qui sont au fait de la réalité sur le terrain. Pourquoi pour on ne sait quelles raisons, parer brusquement la diaspora de toutes les vertus en matière de développement ? Dans certains pays, même en Afrique, les impacts, ne serait-ce que financiers des actions de la diaspora sont  palpables. Mais qu’en est-il de notre pays ? Sans minimiser leur contribution, le moins que l’on puisse dire est que les membres de la diaspora se font des plus discrets. On entend parler des actions ponctuelles lors de catastrophes naturelles ou autres mais rien de durable  sur le moyen comme sur le long terme. Et lorsqu’on entend parler de la diaspora, c’est souvent pour entendre que la raison qui empêche les intellectuels malgaches de revenir au pays est tout bonnement le fait qu’ils seront moins bien payés qu’à l’étranger. A cela s’ajoutent actuellement  les problèmes d’insécurité, l’instabilité politique et le manque d’opportunités économiques. Si organiser un forum et établir une politique nationale incluant la diaspora sont louables, on ne peut s’empêcher de se poser la question de savoir quelles en sont les finalités véritables. Contribuer au développement voudrait dire pour les membres de la diaspora revenir au pays à la fin de leurs études et mettre leurs cerveaux et matières grises au profit du développement du pays sans forcément chercher un salaire élevé et des conditions exorbitantes par rapport à ceux qui sont restés dans le pays. Ça veut dire abandonner le confort de leur chez eux là-bas pour s’attaquer aux vrais problèmes de ce pays et le reconstruire. Une telle entreprise nécessite des sacrifices et des ajustements que les uns et les autres ne sont pas prêts à consentir, développement individuel oblige. Et l’Etat ? Est-il prêt à s’assurer que les ambassades et consulats malgaches rouvrent leurs portent et aient à leurs têtes des ambassadeurs compétents...